Nouvelle Constitution: le ministre Alpha Bacar mobilise les acteurs de l’enseignement supérieur

il y a 13 heures 45
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La Cité des Sciences et de l’Innovation a accueilli, ce mercredi 16 juillet 2025, une journée d’échanges inédite sur le projet de nouvelle Constitution, à l’initiative du ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation.

Recteurs, directeurs d’établissements d’enseignement supérieur et responsables de centres de recherche se sont retrouvés autour du ministre Alpha Bacar Barry, pour un dialogue centré sur le rôle stratégique de l’éducation dans la refondation institutionnelle du pays.
Portant le slogan « Disons OUI à la nouvelle Constitution », la rencontre a été l’occasion pour le ministre de dresser un bilan des avancées récentes dans le secteur, tout en soulignant la place prépondérante que la nouvelle Loi fondamentale entend accorder à l’éducation.

Des réformes concrètes pour transformer le secteur

Prenant la parole devant un parterre d’acteurs du monde universitaire, le ministre Alpha Bacar Barry est revenu sur les grandes réformes amorcées depuis septembre 2021.
« Grâce à un décret du Président de la République, les primes de plus de 1 800 enseignants ont été revalorisées, marquant un tournant significatif dans la reconnaissance du corps enseignant », a-t-il rappelé. Le ministre a également cité l’augmentation des bourses d’entretien accordées aux étudiants, la mise en circulation de 25 bus universitaires pour faciliter la mobilité, ainsi que d’importants investissements dans les infrastructures universitaires visant à améliorer les conditions d’accueil et de travail.

Autres mesures phares : le recrutement de 153 enseignants-chercheurs titulaires d’un doctorat pour alléger la charge pédagogique, et l’ouverture des toutes premières classes préparatoires aux grandes écoles, une première en Guinée qui vise à hisser l’enseignement supérieur à un niveau d’excellence.

L’éducation érigée en priorité constitutionnelle

Le ministre s’est ensuite réjoui de voir l’éducation placée au cœur du projet de nouvelle Constitution. « Pour la première fois dans l’histoire de notre pays, l’éducation est reconnue comme un droit fondamental, adossé à des obligations claires pour l’État », a-t-il souligné.
Parmi les dispositions mises en avant :

  • Article 2 : L’État s’engage à éduquer les citoyens aux valeurs républicaines et démocratiques, en impliquant la société civile dans cette mission ;
    • Article 21 : L’enseignement devient gratuit et obligatoire jusqu’à 17 ans, intégrant la formation professionnelle, technique et universitaire dans les institutions publiques ;
    • L’État garantit un financement adéquat du secteur éducatif et facilite l’accès aux stages professionnels pour les jeunes diplômés.

    Mais le texte va plus loin encore.
    « Il consacre aussi les droits des personnes handicapées (article 27), prévoit l’enseignement de la Constitution à tous les niveaux (article 31), et institue une Commission nationale de l’éducation civique et des droits humains, chargée de promouvoir le patriotisme, le civisme et la diffusion du texte constitutionnel », a ajouté le ministre.

    Une responsabilité partagée dans la vulgarisation du texte

    Alpha Bacar Barry a appelé les universitaires à s’approprier le texte et à en être les relais.
    « Il ne s’agit pas d’une initiative partisane, mais d’un devoir pédagogique », a-t-il insisté, appelant à une large sensibilisation dans les universités, les centres de recherche et les établissements scolaires.

    En conclusion, le ministre a salué les récents résultats du système guinéen dans les évaluations du CAMES, y voyant les fruits d’une dynamique collective vers l’excellence.
    « Cette Constitution est la nôtre. Celle de l’éducation, de la justice sociale, de la recherche. Elle nous honore et nous engage », a-t-il martelé

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