Projet de Nouvelle Constitution : Alpha Bacar Barry échange avec les responsables de l’enseignement supérieur sur les grandes innovations

La Cité des sciences de Guinée a servi de cadre ce mercredi, 16 juillet 2025, à une importante journée d’échanges sur le projet de nouvelle Constitution. La rencontre, présidée par le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Alpha Bacar Barry, a rassemblé les principaux acteurs du monde universitaire guinéen : recteurs, directeurs généraux, enseignants-chercheurs, ainsi que les cadres du ministère.

Organisée dans le contexte de la campagne préparatoire au référendum constitutionnel prévu pour le 21 septembre prochain, cette journée avait pour objectif de présenter et d’expliquer aux institutions d’enseignement supérieur les innovations majeures introduites par le nouveau texte, notamment celles consacrées à l’éducation.

Au cours de son intervention, Alpha Bacar Barry a souligné les avancées notables contenues dans le projet de Constitution, en insistant particulièrement sur celles qui touchent directement le monde éducatif.

Alpha Bacar Barry, Ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation (MESRSI)

« Cette nouvelle Constitution consacre la gratuité de l’enseignement supérieur, de la formation professionnelle et technique. Elle protège les étudiants contre les abus et introduit une équité budgétaire en instruisant à l’État de consacrer un budget adéquat à l’éducation », a déclaré le ministre.

Selon lui, l’éducation devient un axe central dans la construction de l’État guinéen. Il a également insisté sur la nécessité pour les responsables universitaires de s’approprier le contenu du texte afin de le vulgariser dans leurs institutions respectives.

« D’abord, l’appropriation du contenu par les collègues, les recteurs et directeurs généraux des institutions d’enseignement supérieur de recherche scientifique vont retourner dans leurs structures respectives, procéder à un partage de contenu avec les collègues, afin que les gens s’expriment en toute connaissance de cause. Et de façon inclusive. C’est-à-dire que tous les travailleurs de toutes les institutions d’enseignement supérieur devront être au fait du contenu de cette constitution afin de décider en toute connaissance de cause », a-t-il ajouté.

Du côté des responsables académiques, l’engagement est déjà affirmé. Le professeur Akoye Mansa Zoumanigui, président de la Conférence des recteurs et directeurs généraux des universités publiques, a exprimé l’adhésion du secteur à ce projet de Constitution, en soulignant la participation active des universitaires à son élaboration.

Pr Akoye Mansa Zoumanigui, président de la conférence des recteurs et directeurs généraux des universités publiques de Guinée

« Retenez que la nouvelle Constitution, on y a déjà adhéré parce que nous avons participé à sa rédaction. Mais grosso modo, ce dont il a été question ce matin, c’est que le ministre nous a réunis pour nous faire savoir que dans cette constitution, il y a une bonne partie qui est consacrée à l’éducation. C’est qu’en d’autres termes, le gouvernement de transition a tenu compte de la place qu’occupe l’éducation dans notre pays », a-t-il affirmé.

Le professeur a également salué les mesures en faveur des étudiants et du personnel enseignant, estimant que le texte prend véritablement en compte les préoccupations du secteur éducatif.

Alors que la campagne référendaire s’annonce, le ministère entend jouer pleinement son rôle. Le personnel éducatif, désormais sensibilisé, s’engagera dans une dynamique de partage d’informations afin que chaque acteur du système universitaire puisse voter en connaissance de cause.

« Quand la campagne référendaire va commencer, nous qui sommes de l’éducation et qui sommes concernés par un certain nombre d’articles qui sont dans cette constitution consacrant l’importance de l’éducation, nous nous mettons en ordre de bataille pour faire la promotion de cette constitution afin qu’on puisse l’adopter, qu’elle soit la constitution de la République de Guinée », a conclu Alpha Bacar Barry.

Cette journée d’échanges marque ainsi un tournant dans l’implication du monde éducatif dans le processus constitutionnel. À deux mois du référendum, le secteur se mobilise déjà pour défendre un texte qui, selon ses acteurs, redonne espoir à toute une génération et redéfinit le rôle stratégique de l’éducation dans la Guinée de demain.

Lamine Kaba pour Guineematin.com

Tél : 620995917

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