Kindia : des étudiants du CFP se lancent dans l’entrepreneuriat avec le soutien de l’Union européenne

Dans le cadre du Programme d’Appui à l’Insertion et à l’Emploi Décent par la Formation Professionnelle (PAIED-FP), un concours d’initiatives entrepreneuriales a été organisé au Centre de Formation Professionnelle (CFP) de Kindia. Ce programme, aligné sur le Programme Décennal de l’Éducation en Guinée (ProDEG 2020-2029), vise à améliorer la qualité de la formation professionnelle afin de renforcer l’employabilité des jeunes femmes et hommes, et favoriser leur participation active au développement socio-économique du pays.

D’une durée de 60 mois, le PAIED-FP est cofinancé par l’Union européenne, l’Agence Française de Développement (AFD) et le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ). Il est mis en œuvre par l’AFD, la GIZ et Enabel.

Insertion et autonomisation au cœur du dispositif

Interrogé à cette occasion, Boubacar Bah, directeur du CFP de Kindia, s’est réjoui de l’impact du programme sur ses apprenants : « la mission du PAIED-FP que nous avons accueillie dans notre établissement vient compléter les formations en entrepreneuriat et en employabilité déjà dispensées à nos étudiants. Une évaluation est actuellement en cours pour identifier ceux qui ont bien assimilé les notions clés, disposent de projets solides et méritent un accompagnement personnalisé, tant sur le plan financier que matériel, en vue de créer leur propre activité génératrice de revenus. En tant que directeur, c’est pour moi un honneur de voir nos jeunes se préparer activement à intégrer le marché du travail. »

Le programme poursuit deux objectifs spécifiques : améliorer la qualité de la formation professionnelle en intégrant une approche sensible au genre, et renforcer l’implication du secteur privé ainsi que des autorités locales dans les mécanismes d’insertion professionnelle.

Un accompagnement sur mesure

François Téa, expert en formation et insertion à Enabel, basé à Kindia, a rappelé les ambitions du programme : « l’un des axes majeurs est de soutenir les centres de formation dans l’insertion des jeunes. Depuis le début de l’année, nous avons mis en place un parcours d’accompagnement qui inclut des formations à l’entrepreneuriat et à l’emploi salarié. Le concours permet de sélectionner les meilleurs projets et porteurs de projets. Ces derniers bénéficieront d’un appui personnalisé en fonction de la nature de leurs idées, de leur viabilité et de leur rentabilité. Cela comprendra du coaching, des formations, et un soutien matériel et financier. Le but est que chacun d’eux puisse, dans un avenir proche, lancer son activité et, à son tour, employer d’autres jeunes. »

L’un des temps forts de ce processus est le concours lui-même, organisé sous forme de pitchs : chaque candidat présente oralement son projet entrepreneurial devant un jury composé de professionnels.

Témoignage d’un participant motivé

Mamadi Keita, étudiant en électricité bâtiment au CFP de Kindia, faisait partie des candidats :

« Ce concours est pour nous une belle opportunité. Nous avons suivi plusieurs formations sur l’entrepreneuriat, l’emploi et la question du genre. Aujourd’hui, nous avons l’occasion de présenter nos projets devant des chefs d’entreprise et de recevoir leurs conseils. J’espère faire partie des lauréats. »

Une dynamique collective pour l’insertion

L’événement a également mobilisé plusieurs partenaires clés : le président du Conseil d’établissement du CFP, des institutions de microfinance, l’Agence Guinéenne pour la Promotion de l’Emploi et de l’Entrepreneuriat (AGUIPE), l’Agence de Promotion des Investissements Privés (APIP) ainsi que les autorités locales. Une mobilisation qui illustre bien que l’insertion professionnelle est l’affaire de tous.

Clap de fin pour la première édition

L’étape de Kindia marque la fin de cette première édition du concours d’initiatives entrepreneuriales, déjà passée par le Centre de Formation Post-Primaire et Secondaire de Kipé et l’École Nationale d’Agriculture et d’Élevage de Tolo, dans la préfecture de Mamou.
Rendez-vous est pris pour l’année prochaine.