Justice : le Barreau de Guinée suspend son mot d’ordre de boycott des audiences

il y a 13 heures 45
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Après plus d’un mois de paralysie dans les juridictions, le Barreau de Guinée a décidé de suspendre son mot d’ordre de boycott. La décision a été prise à l’issue d’une troisième assemblée générale extraordinaire tenue ce mercredi 16 juillet à la Cour d’appel de Conakry.

Cette suspension fait suite à une rencontre entre les représentants du Barreau, le Premier ministre et des hauts cadres du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD).

À la sortie de cette réunion, Me Moussa Diallo, porte-parole du Conseil de l’Ordre des avocats, a expliqué à la presse que cette décision est motivée par l’implication jugée significative des autorités de la transition dans la résolution de la crise née de l’enlèvement et des actes de torture dont aurait été victime leur confrère, Me Mohamed Traoré.

« Il a été décidé de suspendre le mot d’ordre de boycott adopté lors de l’assemblée générale extraordinaire du 23 juin, puis reconduit lors de celle du 7 juillet. Aujourd’hui, nous avons évalué les avancées dans la gestion de cette crise. À l’issue du vote, il a été décidé de suspendre notre mouvement », a précisé Me Diallo.

Selon lui, plusieurs actes concrets posés par les autorités ont contribué à cette décision :

« Depuis l’agression de Me Traoré, des condamnations ont été exprimées aussi bien au niveau national qu’international. Toutes les faîtières internationales d’avocats ont réagi. Il y a eu également deux rencontres importantes avec le Premier ministre, entouré de personnalités du monde judiciaire et de l’administration publique. La procédure judiciaire annoncée a également été enclenchée. »

L’audition de Me Mohamed Traoré, un signal fort

Me Moussa Diallo a souligné que l’audition du bâtonnier par un officier de police judiciaire a été perçue comme un pas significatif vers le règlement du différend.

« Aujourd’hui, Me Traoré a été auditionné, ce qui montre que les choses avancent. En marge de nos échanges avec les autorités, nous avons aussi exprimé notre souhait de rencontrer le chef de l’État. Ce n’est pas une demande irréaliste, et nous gardons bon espoir que cela se concrétisera. »

En revanche, Me Diallo s’est abstenu de tout commentaire concernant l’éventuelle interpellation des auteurs présumés de l’agression de Me Mohamed Traoré.

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