Mamady Kaba sur les disparitions en Guinée: « Elles s’expliquent par les capacités limitées des forces de sécurité… »

il y a 15 heures 45
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En Guinée, les disparitions, notamment celles des enfants sont devenues très récurrentes.

Un état de fait, qui crée de vives inquiétudes au sein de l’opinion. Déjà, bon nombre de citoyens s’interrogent sur les causes de ce phénomène.

Selon le président de la Ligue pour les Droits et la Démocratie en Afrique (LIDDA), les facteurs favorisant les disparitions, restent multiples.

« Les disparitions en général et celles d’enfants en particulier sont devenues très préoccupantes. Elles s’expliquent par les capacités limitées des forces de sécurité et l’insuffisance de la coopération entre les populations et elles », a expliqué d’entrée, le président de la LIDDA, avant d’ajouter la corruption et l’incapacité de l’appareil judiciaire, à mener des enquêtes sérieuses.

« La corruption endémique et le manque de civisme impactent dangereusement la protection des personnes et de leurs biens, notamment des enfants. Les faibles capacités de notre système de justice en matière d’enquêtes renforcent la détermination des auteurs de ces pratiques et réduisent les moyens de dissuasion de l’État. », poursuit-il lors d’un entretien avec notre rédaction, ce jeudi 17 octobre 2024.

Mamady Kaba propose comme solutions, le renforcement des effectifs et des compétences des forces de sécurité, ainsi que l’accroissement de leurs moyens de travail, en vue de lutter efficacement contre la corruption et l’incivisme, qui constituent, selon lui, des problématiques majeures.

« La corruption et l’incivisme dans les rangs du système de justice et des services de sécurité devront être combattus afin de favoriser la dissuasion. Il faut ensuite promouvoir le dialogue civilo-militaire et une coopération étroite entre les populations à la base et les services de sécurité, afin de rendre disponibles les renseignements utiles en temps réels. », a-t-il conseillé.

Pour ériger la protection des enfants en priorité nationale, l’activiste des droits humains pense également qu’il est nécessaire de mettre en place une dynamique nationale de mise en œuvre des dispositions, de la convention internationale, relative aux droits de l’enfant.

Hadja Kadé Barry

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