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Pour clore notre série de reportages sur la sous-préfecture de Malanta de la préfecture de Gaoual dans la région administrative de Boké, Guinéenews vous propose à travers ce papier un condensé sur les réalités de cette localité extrêmement enclavée.
Un accès digne d’un parcours de combattant
Perchée entre montagnes et forêts, coupée du reste de la préfecture et de ses environs Malanta a elle seule incarne l’oubli d’un côté et résilience silencieuse de l’autre. Pour se rendre dans cette localité où vivent environ 14 mille âmes reparties dans 6 districts, il faut abandonner tout véhicule classique. La route rocheuse en V tantôt descendante tantôt ascendante est un véritable test de résistance.
» je viens régulièrement à Malanta depuis plus de trois ans maintenant. (…). Eh grand ! Actuellement c’est mieux hein. Si non il y a quelques mois tu n’allais même pas croire que c’est un passage. (…). A presque chaque déplacement je tombe. Une fois je suis tombé dans un ravin et la moto m’est resté dessus. C’était aux alentours de 18 heures. Incapable de me mouvoir pour me dégager, j y suis resté jusqu’à 22 heures. Heureusement quelqu’un est arrivé comme un messi pour m’extraire de là. J’étais à bout de force. J’avais tellement peur. J’ai tellement prié ce jour. C’est regrettable mais il faut vivre », raconte le jeune homme sourire aux lèvres.
Made with LogoLicious Add Your Logo AppFaut-il signaler que les populations riveraines de cet axe font des efforts considérables pour améliorer un peu l’état de la piste mais le calvaire reste presque le même. Car ces tentatives se limitent à l’empilement de quelques pierres.
Un système éducatif en souffrance
Malanta dispose de 26 écoles dont 5 fermées faute d’enseignants. Les 2 540 élèves qu’elle compte sont répartis dans les 21 écoles encore fonctionnelles. 49 enseignants dont 25 contractuels encadrent ces élèves à indiqué le directeur sous – préfectoral de l’enseignement élémentaire, Mohamed Soumah. Par ailleurs, nombreuses sont ces écoles qui, en plus de la vétusté, fonctionnent en mode multigrade : un seul enseignant gère dans la même salle deux niveaux.
Made with LogoLicious Add Your Logo AppDes établissements sanitaires encore fragiles
Dans le secteur de la santé, des efforts considérables sont faits. La localité dispose de 6 postes de santé en plus du centre de santé de Malanta centre. Dont la plupart de ces postes sont construits par la communauté. Mais elle est confrontée à un déficit de personnel soignant. « Nous avons six postes de santé à Malanta. Au niveau du centre on a, en plus du centre de santé, deux autres postes de santé. (…). Seulement on a dessoucis liés aux agents de santé pour faire fonctionner ces structures. A l’exception du centre, il n’y a que des contractuels qui s’occupent de ces postes de santé. Nous sollicitons de l’aide auprès des autorités compétentes pour avoir de titulaires afin d’épauler ces contractuels », sollicite le président de la délégation spéciale.
Made with LogoLicious Add Your Logo AppVie austère des fonctionnaires
Les fonctionnaires affectés dans cette zone vivent dans des conditions très difficiles : le manque de nourriture, l’isolement, ou encore la solitude pesante sont les principaux ennemis. (…). Certains disent que être affecté à Malanta est synonyme de sanction tellement que la zone est enclavée », a noter indiqué le DSEE Mohamed Soumah Dans la même logique, le doyen Bernard Camara, un enseignant de la localité renchérit : « en plus de préparer nous même nos repas, nous sommes confrontés à l’isolement et à la solitude. (…). Pour casser ce rythme, on se retrouve entre enseignants tous les weekends ici au « Camp des enseignants » pour échanger un peu des idées. »
L’élevage, un secteur en perte de vitesse dans la localité
Réputée autrefois pour l’abondance et la robustesse de ses vaches et taureaux, Malanta se fait volée la vedette peu à peu. Nombreux sont les éleveurs qui ont préféré partir dans des pâturages plus sûrs. Et ce, face à l’ampleur de la recrudescence du vol de bétail comme le témoigne Mamadou Moussa Bah le chef de poste d’élevage : »effectivement. Aujourd’hui Malanta est en train de se vider de ses plus grands éleveurs. La raison est qu’il n’y a plus assez de nourriture dans les pâturages. A cela s’ajoute le vol récurrent de leur cheptel. Ils partent s’établir à Kounsitel et à Kakony », dira t-il.
Dans ce décor austère, nous avons vu des citoyens qui gardent l’espoir. Ce qu’ils réclament n’est pas du tout un miracle : c’est juste une attention de l’État, des routes praticables, des enseignants, des agents de santé afin de se sentir plus fier.
Abdourahamane Barry du retour de Malanta pour Guinéenews
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il y a 1 heur
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