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Une forte mobilisation sociale et de plaidoyer s’est tenue ce mardi, 26 novembre 2025, dans la salle de réunion de la Direction préfectorale de l’éducation de Yomou. Elle a regroupé des cadres de la Direction préfectorales de la Promotion féminine ainsi que de nombreux acteurs du système éducatif local. La démarche s’inscrit dans le cadre des 16 jours d’activisme consacrés à la lutte contre les Mutilations génitales féminines (MGF) et les Violences basées sur le genre (VBG). Quarante-cinq (45) élèves et encadreurs se sont engagés dans la lutte contre ces fléaux qui empêchent l’épanouissement des femmes et filles, a constaté sur place Guineematin.com à travers son correspondant préfectoral.
Le constat fait dans les écoles de Yomou révèle que beaucoup de jeunes filles, du primaire et du collège, de moins de 16 ans, sont victimes de grossesses précoces ou exposées aux Violences basées sur le genre (violences verbales et physiques). C’est pour inverser cette tendance à travers la sensibilisation et le plaidoyer que s’inscrit cette activité.
Dans son intervention, Dobo Béavogui, directeur préfectoral de la Promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables de Yomou, a donné les statistiques relatives aux VBG.
Dobo Béavogui, directeur préfectoral de la Promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables de Yomou« Selon l’enquête nationale réalisée en 2016 en République de Guinée autour des Violences Basées sur le Genre, 80,7% des femmes et filles de 15-69 ans ont subi un acte de violence depuis l’âge de 15 ans, dont 29.3% de violences sexuelles. Au total, 11,8% de femmes ont été victimes de viols au moins une fois depuis l’âge de 15 ans, et 6,6% l’ont subi au cours des 12 derniers mois. Cela suppose qu’en extrapolant, c’est 223 091 femmes et filles de 15-64 ans qui sont victimes de viols chaque année… En effet, les pratiques traditionnelles néfastes comme les Mutilations génitales féminines (MGF), les mariages précoces sont très répandus dans le pays. En Guinée, c’est presque 654 858 filles qui sont mariées avant 18 ans chaque année. Ensuite, la prévalence de l’excision est légèrement en baisse entre 2012 et 2018, de 97% à 95% chez les femmes de 15-49 ans, et de 45,5% à 39 % chez les filles de moins de 15 ans. Il est important de noter que 300 376 filles de moins de 15 ans sont encore victimes des MGF chaque année. Cependant, bien qu’aucune loi ne l’autorise, près du tiers des filles de 0 à 14 ans continuent d’être excisées. La Guinée a pris des engagements dans plusieurs cadres internationaux et dispose de cadres nationaux pour la prévention et la prise en charge holistique des Violence Basées sur le Genre », a rappelé M. Béavogui.
Pour sa part, Pierre Koly Haba, chef section pédagogique à la Direction préfectorale de l’éducation de Yomou, a remercié les élèves et les encadreurs pour l’initiative prise à l’occasion des 16 jours d’activisme. Il a formulé des recommandations aux élèves en vue de mettre fin à ces pratiques.
Pierre Koly Haba, chef section pédagogique à la Direction préfectorale de l’éducation de Yomou« L’objectif de cette activité est de contribuer à l’accélération de l’abandon des violences faites aux femmes/filles à travers la célébration des 16 jours d’activisme dans la préfecture de Yomou. Chers membres du Club Champion et encadreurs de ces écoles, c’est le moment et lieu de réitérer notre ferme engagement à vous soutenir dans le cadre de la prévention à travers les différents messages de sensibilisation et d’information pour bannir ces pratiques liées aux violences basées sur le genre au sein des établissements », a lancé Pierre Koly Haba.
De son côté, Agathe Nonamou, élève en classe de 11ème année au lycée moderne de Yomou, dit être prête à dénoncer les violences faites aux filles dans les écoles et d’élargir la sensibilisation pour lutter contre le mariage d’enfants et les grossesses non désirées.
Agathe Nonamou, élève en classe de 11ème année au lycée moderne de Yomou« Nous jeunes filles, nous profitons de l’occasion de cette célébration des 16 jours d’activisme pour nous engager désormais à lutter et à dénoncer les violences que nous subissons dans nos milieux d’apprentissage. Et nous rappelons à nos amis que le premier mari de la femme, c’est son travail, et que nous devons nous ressaisir par rapport à l’affaire de garçons. Nous devons éviter de tomber enceinte pendant que nous sommes encore sur les bancs de l’école », a-t-elle conseillé.
De Yomou, Michel Anas KONE pour Guineematin.com
Tél. : 620 354 792
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