L’œil de Guinéenews : ces gros et vieux camions, un mal nécessaire qu’on a de la peine à supporter

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L’œil de Guinéenews : ces gros et vieux camions, un mal nécessaire qu’on a de la peine à supporter

On peut affirmer, sans risque de se tromper, que le titre de ce texte est l’exact reflet d’une réalité que nous vivons au quotidien. Cela se remarque à longueur de journée, en ville comme en rase campagne. Il est avéré que ces véhicules en provenance du port autonome, sont pour la plupart, à la limite de l’usure et causent des soucis énormes à la circulation routière. Mais à notre grand étonnement,  malgré la gêne qu’ils créent et les risques d’accident dont ils sont à l’origine, ces mastodontes poussifs et brinquebalants, jamais sûrs d’arriver à destination, sont toujours là. Surtout, ne parlez pas de visite technique à leur conducteur ou propriétaire. Ils ne savent pas ce que c’est, ou plutôt, ne se sentent pas concernés par cette exigence. Pourtant, ils sont les principaux concernés par cette mesure protectrice contre les accidents dus aux défaillances techniques décelables par les appareils de contrôle. Pourvu qu’on leur impose de  la passer. Dans l’ensemble, tout ou presque, leur fait défaut sur ce plan. Le contrôle technique serait embarrassé à leur faire passer le test.  . Tellement, les défauts et autres maux qui les assaillent sont longs à énumérer. Eclairage, freins, suspension, pneumatiques…tout leur manque. Ils n’ont de phares que ceux adaptés qui ne sont pas homologués.  Rares sont ceux qui ont des freins au complet (sur le tracteur et la remorque). D’ailleurs, on ne voit guère de flexible qui établit la liaison entre ces deux éléments du véhicule. Le frein, s’il fonctionne, n’existe que sur l’un ou l’autre des deux. La qualité de la sellette qui sert de liaison entre le tracteur et la remorque n’est pas rassurante. Elle se rompt quelque fois, ce qui entraîne une rupture d’attelage suivie d’accident et de perte de marchandises. Quant aux pneus, ils sont souvent de modèles et de gonflage différents. Ils sont usés jusqu’à la corde et éclatent quelque fois sous le poids du chargement. L’image que nous voyons là, nous montre un exemple éloquent de pneus totalement usés, montés sous une remorque, en pleine charge qui est immobilisée, en panne sur la route, à l’orée d’une courbe.

Dans bien de cas aussi, l’on constate le remplacement du réservoir par un bidon de 20 litres, posé à l’arrière du tracteur. Tout ceci n’a pas entraîné la prise d’une quelconque disposition pour mettre fin au transport de marchandises par ces camions, dont l’encombrement et le danger sont réels et visibles. Ils tombent en panne au milieu de la chaussée et perturbent grandement la circulation, empêchant tout passage, dans les deux sens. Ils sont percutés la nuit, par des automobilistes ou des motocyclistes, avec des dégâts matériels importants et même des morts, pour la bonne raison qu’ils ne disposent pas de feux rouges, de catadioptre ou de triangles de présignalisation.

Nonobstant tout cela, il faut cependant dire que leurs conducteurs sont parmi les plus habiles qui soient. Ils sont seuls à pouvoir conduire ces véhicules. A les voir manœuvrer dans les dépôts ou magasins où ils viennent charger ou décharger, on se rend compte de leur habileté dans la conduite. Au pied levé, le premier venu ne peut pas les remplacer. Eux seuls savent rallumer leur véhicule quand il s’éteint. L’explication de leur maintien dans le transport de marchandises tient au fait qu’ils sont pour le moment, comme irremplaçables. Il n’y a pas, pour l’instant, de solution de rechange qu’on peut leur substituer, de façon urgente. Ils constituent de nos jours, un mal nécessaire, en raison du  rôle important qui est le leur dans l’économie nationale. C’est par eux qu’on réceptionne et qu’on dispatche les marchandises, du port autonome vers les dépôts et magasins des importateurs. De là, elles parviennent au consommateur, en passant par les intermédiaires du monde du commerce (grossistes, demi-grossistes, détaillants).

Espérons que, dans un avenir proche, cette situation va nettement s’améliorer, par le renouvellement de tous ces vieux véhicules. Dans une telle perspective, nous pensons que les importateurs, pour sécuriser leurs marchandises et garantir leur livraison en temps utile, pourraient, en relation avec l’Etat et les transporteurs, s’investir dans le secteur. Ce qui va améliorer et sécuriser la circulation routière et partant, garantir le transport de marchandises de notre pays..

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