Infrastructures : la route Labé-Mali, ruinée par des trous béants au préjudice des usagers

A chaque saison hivernale, la route Labé-Mali se dégrade de façon très poussée. Au niveau de l’abattoir de Labé sis au quartier Hooré-Saala dans la commune urbaine par exemple, l’axe est actuellement impraticable. Les usagers et riverains y sont confrontés à d’énormes difficultés. Le reprofilage citoyen de cette route n’a jamais suffi pour la rendre accessible. Tous les espoirs des usagers de cette route reposent sur le projet de réhabilitation de l’État, déjà annoncé comme un acquis.

Adama Dian Sy, mère de famille, se rend au minimum 3 fois dans la semaine au marché central de Labé pour acheter des condiments. A bord de sa moto, elle est obligée d’être brave dans sa conduite, puisque la route est accidentogène.

« Actuellement, il est difficile d’emprunter cette route. Parfois elle te cause des accidents. Elle est très glissante. Nous partons en ville pour acheter des condiments. Aussi, nous remorquons nos enfants et passons par ici. Nous sommes un peu loin de la ville, nous souffrons. Alors qu’ils nous aident », demande la dame.

Les engins roulants paient aussi les frais de l’impraticabilité de la route. Conducteur de mototaxi, Mamadou Saliou Baldé, est contraint d’être assidu chez les mécaniciens pour entretenir sa moto.

« Il y a trop de nids de poule. Comme l’état de la route est piteux, nous partons aux stations de lavage 3 à 4 fois dans la semaine. Nos motos se salissent ici comme pas possible. Nos engins sont également endommagés de façon incessante par les trous béants. A chaque fois, tu dois changer de pièces », souligne le jeune.

Mr Mamadou Bailo Diallo et son coéquipier Mamadou Bah sont dépêchés par la mairie pour canaliser les eaux gênant le passage. En pleine saison hivernale, ils se demandent comment les usagers pourront l’emprunter.

« La route est impraticable. Les accidents sont récurrents. Comme les fossés sont bouchés, les eaux stagnent au beau milieu de la route. Nous essayons de faire une canalisation pour ne pas que ça devienne pire », a dit le premier.

De son côté, le second ouvrier s’inquiète avec l’arrivée prochaine des grandes pluies. « La route est dégradée d’une façon très très poussée. Pour dire la vérité, franchement, elle est difficile d’accès. Si on ne creuse pas des fossés ici, au mois d’août, la circulation va couper entre Labé et Mali », prévient-il.

La route Labé-Mali est prévue d’être bitumée par l’Etat guinéen et la Banque islamique de développement. D’ici l’effectivité des travaux, les usagers vivent un véritable calvaire.