Liberté de la presse en Guinée : le SPPG énumère les « 23 péchés capitaux du CNRD »

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Dans un rapport rendu public ce vendredi 3 mai 2024, à la maison de la presse de Guinée, le SPPG a dépeint un tableau sombre de la situation de la liberté de la presse en Guinée.

Dans ce document, le syndicat de la presse à énuméré les 23 péchés capitaux du CNRD durant l’année 2023.

Selon ledit rapport, cette période a été marquée par de nombreuses violations de la loi sur la liberté de la presse.

Ci-dessous, quelques points :

1- En 2023, les militaires au pouvoir n’ont pas attendu longtemps pour lancer les hostilités. Dès le 4 janvier déjà, Ousmane OC Cissé de radio Djoma Siguiri se fera sauvagement battu par des agents des forces de l’ordre sur ordre du commissaire central adjoint de Siguri alors que ce journaliste couvrait une manifestation de rue;

2- Le 22 janvier 2023, alors qu’elle couvrait les opérations de déguerpissement au bloc des professeurs de Donka, Adama Diallo; stagiaire à la radio 7 sur 7 a été arrêtée par des gendarmes et conduite à la gendarmerie de Hamdallaye avant d’être libérée après 1h et demie de séquestration;

3- Le jeudi 9 janvier 2023, Charles Wright alors Ministre de la justice et des droits de l’homme, enjoint illégalement au procureur général près la cour d’appel de Conakry d’engager des poursuites judiciaires contre Mohamed Mara et Lamine Guirassy tous du groupe HADAFO Médias. Une démarche illégale finalement stoppée par le SPPG qui avait projeté un sit-in géant à la place des martyrs;

4- Michel PIVI, Secrétaire Général de l’antenne régionale du SPPG-Kankan a été physiquement agressé par des agents de la garde du gouverneur de Kankan devant ce dernier qui n’a rien fait pour empêcher cette agression;

5- Le lundi 3 avril 2023, l’interpellation et la séquestration par la Gendarmerie, de Sekou Bourgeois Camara de Radio Espace Kankan;

6- Le samedi 8 avril 2023, Sayon CAMARA d’Africa Guinée est verbalement agressé par un conseiller communal de Ratoma puis, physiquement atteint par des policiers qui l’ont même conduit et séquestré au commissariat de Kaporo alors que le journaliste couvrait les opérations de déguerpissement des emprises de la route à Kipé;

7- La triste réalité de rétention de l’information à la présidence de la République où l’accès est toujours refusé aux médias privés continue encore malheureusement;

8- À peine une semaine après la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse l’an dernier, soit le 9 mai 2023, Ibrahima Foulamory Bah du site d’information le Courrier de Conakry a été interpellé par des éléments de la garde présidentielle postés aux alentours de la primature où ils lui ont retiré le téléphone et supprimé les éléments de son reportage. Il y sera séquestré pendant 1h environ. Ensuite il est photographié contre son gré avec à la clé, des menaces du genre <<Gare à toi…!>>. Dans la vidéo de son interpellation qu’il a fournie au SPPG, on l’entend crier désespérément « Je suis journaliste » en présentant son badge. Mais malgré ce cri de détresse, ses bourreaux ne l’ont pas lâché.

9- Restriction de l’internet quelques jours avant, et le jour de la manifestation des forces vives de Guinée empêchée le 17 mai 2023

10- Le 17 mai 2023, Aliou Maci DIALLO du site d’informations lagunee.info au moment des faits, et Mamadou Macka DIALLO de Guinée 114, sont agressés par des militaires non loin du rond-point de Bambéto. En plus des injures dont les 2 ont fait l’objet, Maci a reçu de violents coups à la tête, heureusement qu’il portait un casque de protection;

11- Les équipements de Sabari et Lov fm démantelés par des cadres de l’ARPT accompagnés de gendarmes. Le Ministre des Postes et télécommunications d’alors Ousmane Gaoual Diallo avait nié ce cas de vol inédit mais finalement, c’est à l’ARPT que les équipements seront effectivement retrouvés;

12- Le gouvernement, par la voix de son porte-parole, menace en conférence de presse de fermer tout médias selon lui, qui tenterait de dresser les communautés les unes contre les autres et déclare que l’internet n’est pas un droit;

13- En reportage à Coyah le 16 juin 2023, Lamine Kaba d’Espace TV est physiquement agressé à Toguiron vers Condéyah par la garde rapprochée du procureur du tribunal de première instance de Coyah sur ordre de ce dernier. Après l’avoir terrassé, les éléments l’ont neutralisé à terre sous le regard impuissant de son collègue de l’équipe de reportage;

14- Le 22 juin 3023, Saliou Benjamin CAMARA du site d’information Guinée Souverain est brutalement interpellé derrière la clôture de la primature où il couvrait une manifestation des guinéens rapatriés de la Tunisie. Le journaliste sera embarqué et conduit au commissariat central de Kaloum avant d’être l

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