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Il est vêtu d’un tee-shirt gris. Derrière son bureau, il affiche une simplicité extraordinaire. Son nom est Bakaramoko Kaba. Cet homme, loin d’être ordinaire, revendique des compétences dans le domaine de la cybersécurité. Il parle de ce domaine avec beaucoup d’enthousiasme. La preuve d’une passion. Une passion devenue une réalité. Et une réalité devenue aujourd’hui un métier.
Cet ingénieur en réseau système télécom n’est pas tombé dans le domaine de la cybersécurité comme un cheveu dans la soupe. Il l’a appris dans les grandes écoles. D’abord à Dakar au Sénégal. Ensuite en Tunisie avant de passer des certifications, comme le CEH ethical hacking et bien d’autres.
« J’ai été diplômé en master en système réseau télécom au Sénégal. J’ai passé toutes les certifications valables dans le monde en réseau informatique qu’on peut développer aujourd’hui dans toutes les grandes entreprises à travers le monde. J’ai vu après que le monde fait face aujourd’hui à un cas critique, qui est la cybersécurité. Donc, il fallait apprendre ça et pouvoir s’adapter aux menaces actuelles auxquelles le monde fait face. Ce qui m’a permis d’être de la première promotion d’instructeurs en cybersécurité de l’Afrique en 2018. Au fil du temps, je suis devenu consultant international en cybersécurité. J’exerce en Guinée comme en Afrique et un peu partout dans le monde », a-t-il entamé.
Fort de cette expérience, le consultant international en cybersécurité a mis en place en Guinée une entreprise dénommée AISAKA Group. L’idée est partie de la volonté de Bakaramoko Kaba de développer un système similaire à celui des grandes écoles qu’il a fréquentées, pour permettre aux jeunes de pouvoir mieux apprendre sans voyager. L’entreprise fonctionne depuis 2018. Elle continue son bonhomme de chemin.
« Aujourd’hui, nous avons réussi à former des milliers de personnes et la majeure partie des chefs de services informatiques sont passés ici. Ce qui fait aujourd’hui que nous avons développé une telle notoriété dans le domaine de la formation. Nous avons dans nos rangs des PMB, des social analysts, toutes les compétences possibles pour aborder n’importe quel genre de marché. Nous recevons des étudiants et des professionnels ici. Les professionnels viennent se former pour pouvoir accroître leurs compétences et asseoir leurs expériences. Et les étudiants viennent suivre la formation pour pouvoir s’aguerrir et faire face au marché de l’emploi. On a fait des choses très significatives. Certains de nos apprenants ont décroché des certifications ici qui leur ont permis de s’intégrer automatiquement dans le marché de l’emploi au Canada », a poursuivi l’expert.
AISAKA Group ne fait pas que dans la formation. Il offre aussi ses services dans le domaine de l’intégration de solutions.
« D’abord, on fait l’audit du système d’informations. S’il n’y a pas de faille de sécurité, si votre système d’informations n’est pas accessible, s’il ne contient pas de vulnérabilité. Et on fait ça tant en Guinée qu’à l’extérieur. On fait aussi tout ce qui est câblage réseau, configuration réseau, l’audit, la correction des failles de sécurité du réseau, déploiement de la voie sur IP pour les petites et moyennes entreprises, la gestion des maintenances curative et préventive pour les entreprises », a précisé M. Kaba.
AISAKA Group emploie aujourd’hui près d’une vingtaine de personnes. Ces employés sont partagés entre l’administration et la formation. Il y a aussi des contractuels qui constituent principalement des équipes de déploiement en réseau. Avec ce résultat, le consultant international en cybersécurité a le sentiment d’avoir raison de rentrer au bercail pour se mettre au service de son pays.
« Oui, c’est vrai que le début n’était pas facile. Parce que rentrer au pays, déjà, était une grande décision. Pour quelqu’un qui était déjà employé à l’extérieur. Et qui touchait au moins 2 000 $ par mois. Beaucoup de personnes ont pris cette décision comme étant une décision suicidaire. En abandonnant tout à l’extérieur, tous les privilèges que vous avez, les voitures de service, un salaire mirobolant, la prise en charge maladie et rentré au pays. Mais il y a un adage malinké qui dit que quelque soit la durée d’un tronc d’arbre dans l’eau, il ne sera jamais un caïman. Donc, mieux vaut rentrer chez soi. Et se sentir à l’aise. Heureusement, le métier que nous vivons, tu peux rester dans ton pays et opérer partout en fait. Raison pour laquelle j’ai plus le chapeau de consultant international en réseau et en cybersécurité », a fait remarquer le consultant.
L’équipe de Bakaramoko Kaba s’agrandit. Toutefois, elle ne compte pas s’arrêter de si bon chemin vu qu’elle dispose de cadres compétents. Pour lui permettre de continuer de faires des merveilles, AISAKA Group a besoin de l’accompagnement de l’État
« Cela passera d’abord par la confiance que l’État placera en nous. C’est vrai que cette confiance commence à se créer, même si elle n’est pas accrue. Parce qu’en 2024, pour la première fois, une structure étatique nous a contacté pour faire l’audit de son système d’information. C’était la première fois depuis que nous sommes là. Donc d’abord, que l’État puisse avoir confiance en nous. Ceux qui viennent de l’extérieur comme étant experts ne sont pas mieux que nous. Nous aussi, nous sommes experts quand nous partons à l’extérieur. L’État, les entreprises doivent avoir confiance en nous. Car nous avons la compétence, nous avons l’expérience, nous avons l’expertise », a assuré le manager général d’AISAKA Group
L’entreprise AISAKA Group se trouve au deuxième étage de l’immeuble situé à Nongo Tady dans l’intersection des routes Kiroty-Carrefour-Ambiance.
Sékou Diatéya