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À son arrivée au pouvoir le 5 septembre 2021, la junte dirigée par le général Mamadi Doumbouya avait promis un retour rapide à l’ordre constitutionnel et au respect des droits humains. Cependant, le rapport publié ce lundi 2 décembre par Human Rights Watch (HRW) met en lumière une répression féroce menée par les autorités militaires, jetant un sérieux doute sur leurs engagements en faveur de la démocratie et des libertés fondamentales.
Human Rights Watch rappelle que depuis l’interdiction des manifestations en mai 2022, les autorités guinéennes utilisent “une violence excessive” pour réprimer l’opposition politique et étouffer toute forme de dissidence. “une interdiction stricte des manifestations a été imposée, et les forces de sécurité n’ont pas hésité à recourir à des armes à feu et à des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Des dizaines de personnes, dont des enfants, ont été tuées lors de ces manifestations depuis janvier 2024. Malgré des preuves accablantes de l’usage disproportionné de la force, les autorités n’ont entrepris aucune enquête sérieuse sur ces abus”, déplore l’ONG.
Le rapport note l’arrestation arbitraire de journalistes, la suspension de médias indépendants et des cas de disparitions forcées dont celle de Oumar Sylla, alias Foniké Menguè, et Mamadou Billo Bah, deux figures de l’opposition, qui ont été enlevées depuis le 9 juillet 2024.
Un climat de violence et d’impunité
Par ailleurs, Human Rights Watch met en évidence un climat de violence continue, alimenté par l’impunité des responsables militaires, et ce, en dépit de de l’organisation du procès du massacre du 28 septembre 2009. “Les familles des victimes et les militants politiques se heurtent à un système judiciaire corrompu et intouchable, où toute tentative de rendre justice est étouffée par des menaces et des pressions”, documente l’organsiation.
En conclusion, HRW souligne que loin de se stabiliser, la situation sociopolitique guinéenne se détériore chaque jour davantage. “Le pays est plongé dans une spirale de répression politique, d’atteintes aux droits humains et de mépris des engagements de la junte”, révèle l’ONG invitant les organisations internationales notamment la CEDEAO) d’exercer une pression constante sur la junte au pouvoir pour faire respecter la transition démocratique promise et garantir que les auteurs de violations des droits humains rendent des comptes.
L’article Guinée : “les droits humains en péril”, déplore HRW est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.