Fria: la présence de fous dans la ville préoccupe les organisations locales de la société civile

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Dans la préfecture de Fria, les fous autrement appelés malades mentaux foisonnent au centre-ville avec tous les risques y afférents. Abandonnés par leurs proches et méprisés par une frange importante de la société, la présence de ces malades mentaux dans les rues de la ville constitue aujourd’hui une véritable problématique selon de nombreux activistes locaux de la société civile qui tirent la sonnette d’alarme et interpellent la conscience des pouvoirs publics face à une triste réalité en plein essor.

Abandonnés par leurs familles, ces fous déambulent dans la ville, avec leurs habits sales, se nourrissant des restes de repas jetés dans les poubelles. Une situation que déplore Mouctar Camara, activiste de la société civile locale.

« C’est un phénomène très inquiétant, voir tous ces fous dans les rues de Fria. Dans ce cas, il y a des personnes qu’on peut vraiment traiter. Il y a d’autres qu’on ne peut pas traiter. Mais pour autant, ils ne doivent pas être abandonnés dans la rue. Ceux qui peuvent être soignés, l’Etat doit user de tous les mécanismes possibles pour que ces personnes puissent retrouver leur santé et accompagner celles qui ne peuvent pas être guéries pour ne pas qu’ils soient davantage marginalisés dans la société. », regrette-t-il.

Ce phénomène qui laisse presque tout le monde indifférent devrait interpeller les familles de ces malades mentaux, l’Etat et les structures qui œuvrent dans la lutte contre l’abandon de ces déments renchérit-il.

« Il faut que les familles acceptent ce qui arrivent à leurs enfants et proches. Ce sont eux en premier lieu qui doivent faire en sorte que leurs enfants ne soient pas marginalisées. Mais si elles-mêmes sont les premières à laisser pour compte leurs proches à cause de leurs maladies c’est dire à la société, vous pouvez faire la même chose. Donc aux familles d’accepter et de faire face à cela avant que l’Etat ou les ONG n’interviennent. »

Cet autre activiste de la société civile locale pense que la vie pourrait offrir une seconde chance à ces malades qui dans certains cas peuvent être traités et resocialisés.

« Ce sont aujourd’hui des personnes malades, des fous qui étaient hier en bonne santé comme nous. Donc, moi je pense que la société doit les donner une opportunité de se retrouver. Traiter ceux qui peuvent l’être en vue de leur resocialisation », souhaite Amara Sacko.

Pour ceux ayant développés les formes de démence irrémédiables, Mohamed Yattara activiste au sein de la structure COJDEF préconise leur internement afin d’éviter tout incident ou accident malheureux dont ces malades se rendent souvent auteurs.

« C’est déplorable aujourd’hui de voir les malades mentaux un peu partout dans les rues de la cité. C’est un constat, si vous partez au plateau ou sillonner certains quartiers de la commune urbaine, vous les verrez. C’est donc un fait inquiétant pour tous. Je crois qu’il y a des cas qui sont guérissables et d’autres non. Dans le cas des malades non guérissables, il faut absolument que l’Etat puisse les interner pour préserver la santé des citoyens. », recommande-t-il.

Pour rappel, ces derniers temps, les fous ont fait parler d’eux en commettant des crimes défrayant la chronique dans le pays. Il est donc grand temps que les autorités à tous les niveaux prennent leurs responsabilités pour y remédier.

Mosaiqueguinee.com

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