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« Quand ton fils est malade, tu sais qu’il est malade, tu l’accompagnes dans sa maladie jusqu’à la fin. Mais une personne qui se porte bien, qui se sent bien, qui sort, et on te ramène un corps ou bien on te dit, bon voilà, ton fils ou ton parent, a été tué. C’est lourd dans le cœur. Donc on aimerait que notre État, notre gouvernement puisse éradiquer cela, pour qu’il n’yait plus jamais çà dans notre pays à partir du 31 juillet « , prêche Mme Asmaou Diallo, présidente de l’AVIPA.
La douleur, l’anxiété et la psychose sont plus que jamais présentes dans le quotidien des victimes des événements du 28 septembre. Mais, l’espoir fait vivre. Ces victimes comme Asmaou Diallo, qui ont perdu des leurs, la santé ou des biens attendent une toute nouvelle vie après près de 15 ans de lutte pour la justice.
« C’est un long processus. On a toujours réclamé une justice et Dieu a fait qu’en 2022, le procès a été ouvert et il a avancé. Maintenant, on parle de la fin du procès.
Nous remercions Dieu et prions pour l’âme de ceux qui sont disparus au cours de ce temps. Que le bon Dieu nous donne la chance de voir la fin et d’être satisfaits de la sentence qui va tomber. Mais on aimerait vraiment que le gouvernement guinéen puisse faire le pas pour protéger les victimes, qu’on ait la vérité et surtout qu’il y ait des réparations au niveau de toutes les victimes et une garantie de non-répétition dans notre pays. Il faudrait que l’État puisse garantir cela pour la Guinée, pour les Guinéens, pour qu’on puisse vraiment se sentir dans des conditions favorables dans notre pays », a indiqué la présidente de l’association des victimes du 28 septembre 2009.
Cependant, bien que satisfaite du déroulement du procès, dame Asmaou regrette le manque de transport judiciaire dans cette procédure.
« Le cas des disparus, les fosses communes, c’est très important. Là, je pense que ça a été un manquement au niveau du procès, parce qu’il fallait faire un transport judiciaire, pour qu’on puisse savoir où se trouvent les fosses. Il y a eu quelqu’un qui a parlé des fausses communes au niveau du cimetière de Cameroun. Donc, il fallait un transport judiciaire pour qu’on puisse savoir exactement ce qui serait là. Évidemment, l’État n’a pas les moyens de faire l’investigation, parce que c’est très coûteux. Mais au moins on pouvait le faire pour identifier le lieu et le protéger. Un jour, peut-être, il y aura les moyens qui vont venir avec je ne sais qui, pour qu’on puisse revoir cette situation. Mais malheureusement… », a-t-elle regretté.
Par ailleurs, cette décision historique attendue le 31 juillet 2024, par la partie civile, la défense ainsi que le peuple de Guinée et la communauté internationale, est le résultat de 19 mois d’audience au cours de laquelle, la perpétuité a été requise contre la plupart des douze accusés.