Médias fermés : « les observateurs avertis savaient que ça allait venir », dit Bah Oury

Lors de l’ouverture du Forum sur l’avenir de la presse en Guinée, le Premier ministre Amadou Oury Bah, du haut de la tribune, a justifié les récentes fermetures de médias tout en appelant à une presse responsable et apaisée.

Devant les membres de son Gouvernement, les acteurs médiatiques de la Guinée et ceux venus d’ailleurs, il s’est voulu rassurant sur la volonté des autorités de garantir la liberté de la presse dans un cadre de co-construction démocratique.

Revenant sans détour sur les fermetures de plusieurs médias dans le pays, le premier ministre a affirmé que “les observateurs avertis savaient que ça allait venir”, pointant du doigt ceux qui, selon lui, voulaient “prendre la totalité de l’espace médiatique”.

Malgré la persistance des sanctions visant certains organes de presse, Bah Oury estime que la Guinée entre dans une phase « d’apaisement”, saluant l’émergence de nouveaux médias “avec des spécificités”, portés par une génération de journalistes plus nuancés dans leurs traitements.

Il a rappelé que la refondation engagée par le gouvernement a besoin de “contre-pouvoirs efficaces” un rôle central que doit jouer la presse tout en insistant sur une “notion de responsabilité” dans l’usage de la liberté d’expression. Pour lui, la liberté de la presse ne peut être dissociée du respect des valeurs et croyances des autres, dans une société qu’il souhaite “réconciliée et pacifique”.

Dans une Guinée marquée par les restrictions imposées à certains médias audiovisuels et en ligne depuis plus d’un an, ce discours ouvre la porte à une réflexion collective sur l’avenir du secteur, sans toutefois répondre directement aux attentes immédiates des médias toujours fermés ou suspendus.

Sâa Robert Koundouno

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