Lambanyi : un ex-international de basketball dénonce la démolition de sa concession par la DATU

il y a 7 heures 26
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À Lambanyi, dans la banlieue de Conakry, une opération de déguerpissement menée par la Direction de l’Aménagement du Territoire et de l’Urbanisme (DATU) suscite de vives polémiques. Le 1er juillet 2025, plusieurs bâtiments appartenant à Ousmane Diakité, ancien basketteur de l’équipe nationale, ont été démolis. La DATU évoque des constructions illégales, tandis que le propriétaire affirme détenir des titres fonciers en règle.

Les bulldozers ont détruit un vaste complexe comprenant un restaurant, un centre culturel, un bassin de pisciculture ainsi qu’un château d’eau, tous situés sur une parcelle revendiquée par M. Diakité. Visiblement ébranlé, il accuse les autorités d’expropriation sans fondement légal.

« Il y avait un restaurant, un centre culturel, un bassin pour la pisciculture, un château d’eau… Ils ont tout rasé. Les dégâts sont énormes. Toutes les paillotes que j’avais construites pour accueillir les visiteurs ont été démolies », a-t-il confié à Guinéenews.

Au cœur du litige : une route que les autorités envisageraient de tracer à travers sa concession. Une décision que l’ancien athlète ne comprend pas.

« Ils m’ont dit qu’une route devait passer ici. Ce que je trouve étrange, c’est qu’elle ne concerne que ma propriété », s’étonne-t-il.

Selon lui, ce sont certains voisins qui auraient alerté les autorités, évoquant un risque d’inondation. Une version qu’il réfute.

« Je suis allé rencontrer les services concernés. Ils m’ont dit que les voisins se plaignaient d’inondations. J’ai alors présenté mon titre foncier datant de 2001, ainsi qu’un acte de cession de 1985. Ils m’ont parlé d’un plan de restructuration de 2015, mais j’étais là bien avant. Tous les voisins qui se plaignent sont arrivés après moi. J’ai dit au directeur de la DATU que ce plan ne vise que ma concession », affirme-t-il.

Il accuse les autorités de ne pas avoir respecté les procédures légales en matière d’expropriation pour cause d’utilité publique.

« Le Code foncier prévoit des démarches claires en cas d’expropriation. Rien de tout cela n’a été fait », déplore-t-il.

Du côté de la DATU, l’opération est justifiée par un impératif d’intérêt public. Un ingénieur de la direction explique : « c’est une inondation signalée par les riverains qui nous a alertés. Sur place, nous avons constaté que la rue était totalement obstruée, provoquant des inondations chez les voisins. La famille Diakité, elle, est un peu en hauteur. »

Il assure que le projet de voirie s’inscrit dans un plan de restructuration adopté depuis 2015 par les services techniques.

« Des constats ont été faits, des rapports produits, et le propriétaire a été averti à plusieurs reprises. Il a été convoqué, mais a toujours refusé de libérer les lieux », soutient-il.

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