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C’est un rapport dense, engagé et porteur d’espoir que le Centre d’Innovation et de Recherche pour le Développement (CIRD) a présenté à Conakry ce lundi, 19 mai 2025. Coordonnée par la chercheure Dr Esther Somparé et financée par le PNUD et ses partenaires, l’étude explore comment les savoirs et pratiques locaux peuvent renforcer les droits humains et la paix en Guinée. Mais ce sont surtout les voix des acteurs de terrain, consultés et consignés dans ledit rapport qui ont résonné dans la salle, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

« Ce rapport, ce n’est pas un simple document. C’est un miroir de notre société. Nous avons cartographié les conflits de toutes sortes : politiques, sociaux, fonciers, intergénérationnels… Et partout, nous avons trouvé des mécanismes, des gestes, des paroles, qui permettent d’apaiser. Ce que nous avons voulu montrer, c’est que dans nos traditions, dans nos alliances anciennes, il y a déjà les graines d’un vivre-ensemble solide. Vous savez, malgré toutes nos différences ethniques, culturelles, religieuses, ce qui revient partout, c’est une volonté de paix. Une volonté de se parler, de se comprendre. Et surtout, de transmettre ça aux jeunes générations. Il ne s’agit pas de revenir en arrière, mais de prendre ce qu’il y a de fort dans nos valeurs, et de le relier aux droits humains », a dit Mamadou Sounoussy Diallo enseignant-chercheur.
Le projet ne s’est pas contenté d’une approche théorique : il est allé à la rencontre des communautés, des femmes, des jeunes, des anciens. Objectif ? Identifier ce qui marche sur le terrain pour prévenir ou apaiser les tensions.
Ousmane Camara, conseiller technique au Ministère de l’Information et de la Communication, est revenu sur le processus.

« Nous avons voulu tester concrètement, évaluer les projets financés par le Fonds de consolidation pour la paix dans les communes de Matoto et Matam. Nous avons écouté les filles, les femmes, leurs difficultés, leurs aspirations. Ce qu’elles ont à dire est essentiel : ce sont elles qui portent les foyers, qui réparent les fractures. On a vu des conseils communaux féminins se créer. Des espaces de parole, de formation, d’initiative. Et ça fonctionne ! Les jeunes, les femmes, quand on leur donne un cadre structuré, ils s’engagent. Ils participent à la transition, ils construisent des projets. C’est là qu’on voit l’impact réel de ce genre d’initiatives », a-t-il laissé entendre.
Pour monsieur Camara, il n’y a pas de doute que ce type de démarche doit continuer. « Il faut renforcer ce fonds, le pérenniser. Il a un impact réel : des conseils communaux pour les femmes, les jeunes, des espaces où ils peuvent s’exprimer, apprendre, entreprendre. C’est capital pour qu’ils participent à la transition et à la vie du pays. »
Pour sa part, Boubacar Bah, coordinateur du Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée, insiste sur la portée du rapport.

« Ce projet vient appuyer la cohésion sociale. Il documente des pratiques et des valeurs locales qui respectent les droits humains. Ce n’est pas qu’un diagnostic, c’est une base pour discuter avec les coordinations régionales, les autorités religieuses, et aller vers un protocole formel de vivre-ensemble. Je félicite le CIRD. J’espère que ce rapport sera largement diffusé, partagé. Que chacun puisse s’en inspirer, pour que la paix devienne un socle durable pour notre pays », a-t-il lancé.
Kadiatou Barry et Laouratou Barry pour Guineematin.com
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