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Amadou Damaro Camara, ancien président de l’assemblée nationale sous le régime d’Alpha Condé, fait partie des cadres Guinéens qui croupissent en prison sans jugement.
Il est aujourd’hui malade et peine parfois à se présenter devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières.
Son état de santé se dégrade du jour au lendemain alors qu’il est en détention provisoire depuis 2 ans, pour des faits présumés de corruption et de détournement de deniers publics.
Une situation embarrassante aux yeux des défenseurs des droits de l’homme, qui dénoncent une violation des dispositions en la matière.
« C’est une situation qui est anormale. Pour moi, un être humain est un être humain peu importe leur (les cadres) qualité et de ce qu’ils ont été dans ce pays. Nous devons quand même en tant qu’État de droit, même si la réalité est tout autre pouvoir les juger. Nous avons des lois qui prescrivent le suivi des procédures. En matière de délit, la durée du mandat de dépôt est de 4 mois renouvelable une fois. En cas de crime, la durée est de 6 mois renouvelable une fois, sauf si c’est une situation exceptionnelle où la détention peut aller jusqu’à 18 mois. Même si c’était le cas, le délai a expiré. Je trouve que c’est anormal, ça ne devait pas se faire », a fustigé Maitre Aimé Christophe Labilé Koné au micro de mosaiqueguinee.com ce mardi 30 avril 2024.
Pour le premier responsable de l’ONG « Avocat Sans Frontières » la Guinée étant signataire de toutes les conventions qui protègent la vie humaine ne devrait aucunement maintenir des citoyens de manière abusive en prison.
« Peu importe ce qu’ils ont commis, on devrait pouvoir les juger dans un délai raisonnable. Et s’ils sont coupables de quoique ce soit qu’ils soient condamnés conformément à ce que la loi a prévu en la matière. Mais, le fait de les maintenir de façon illégale jusqu’à ce qu’ils soient malades, ce n’est pas normal. Et je dois vous dire que ceux-ci sont des personnalités qui sont visibles, mais il y a beaucoup de personnes qui sont dans la même situation que ces cadres dans les prisons », a-t-il martelé.
Maître Aimé Christophe Labilé Koné invite les autorités judiciaires à œuvrer à ce que la loi soit respectée à tous les niveaux.