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Il est vrai que les opérations de déguerpissement en cours sont diversement appréciées. Rien que de très normal, quand on pense à l’envergure des activités qui prend en compte de nombreux espaces, à travers la ville. Mais aussi, aux dégâts collatéraux engendrés par le démolissement des infrastructures, préalablement ciblées. Il faut bien s’attendre à ce que cela, qui est compris de diverses manières, soit largement interprété. Ce qui explique qu’il y ait dans l’opinion, des citoyens qui soutiennent la mesure et d’autres qui rechignent et rejettent son bien-fondé. Ils ont chacun leurs raisons qu’il faut admettre et placer dans ce qu’il est convenu d’appeler ‘’l’ordre naturel des choses’’. Heureusement que cette vision est très limite dans l’opinion.
Dans ces différentes approches du sujet, il faut reconnaître qu’il y a des endroits dont personne ne discute la pertinence du déguerpissement. L’image ici affichée en est la preuve éloquente. Nous sommes à Dixinn, en face de l’école primaire du même nom. On voit là, sur le flanc de l’établissement, un alignement de kiosques pour la plupart en chantier. Ils sont tous marqués d’une croix rouge qui indique qu’ils doivent être démolis. Ce qui est entrepris là se justifie pleinement. Nonobstant les effets collatéraux qui vont en résulter, il y a lieu de dire qu’une école est soumise à des règles strictes, d’ordre environnemental et sécuritaire. Ceci, pour garantir un enseignement, formation et une éducation de qualité aux élèves. Tout cela est quelque peu compromis par l’installation des kiosques de vente sur tout le long du mur d’enceinte de l’école. Une classe a besoin d’être aérée, éclairée, calme et sereine. On doit éviter, dans son environnement, de faire du bruit susceptible de distraire ou de perturber les élèves. Tout doit être fait de sorte qu’ils puissent bien écouter leur maître.
Il faut dire que dans un passé lointain qui s’est étendu jusqu’aux premières années de notre indépendance, cette règle était strictement suivie. Les écoles étaient construites en retrait des zones habitées. En plus, elles incluaient dans leur enceinte, une grande cour de récréation et un terrain omnisport. Ce qui, non seulement, permettait de mieux encadrer les élèves, mais aussi les mettait à l’abri de toute distraction venant de l’extérieur, le tout contribuant à les rendre plus attentifs et plus portés à suivre les leçons dispensées.
Il faut dire qu’aujourd’hui, les choses ont bien changé. L’explosion démographique, la forte urbanisation et l’accroissement intense de la circulation qui en a découlé, ont tout bouleversé. Ce qui a fait que bien des écoles se trouvent aujourd’hui, entourées de tous les côtés, par les immeubles et autres bruits de la circulation urbaine générés par les véhicules, les klaxons et la vie courante des habitants.
Autant interdire qu’on en rajoute encore à l’enfermement des enceintes scolaires par des encombrants physiques à vocation de commerce qui génèrent de l’affluence, donc du bruit et tout le reste qui empêche qu’une classe fonctionne correctement.