Crise interne au sein de l’intersyndicale : les échanges tournent à l’affrontement…

Les discussions ouvertes à 15h ce mardi 25 novembre 2025, entre les syndicats de l’éducation et le ministère de la Fonction Publique ont duré jusqu’à tard dans la nuit sans aboutir à la moindre avancée.

L’ambiance a été particulièrement électrique, notamment à cause d’un échange houleux impliquant Michel Pépé Balamou du Syndicat National de l’Éducation, revenu tout juste d’un déplacement à l’étranger.

Arrivé en pleine nuit, il rejoint une réunion déjà bien engagée. À la sortie de la salle, les esprits se sont immédiatement enflammés entre lui, Kadiatou Bah, secrétaire générale du SLECG, Aboubacar Soumah, président du même syndicat, et plusieurs autres responsables.

Agacée par son attitude lors des débats, Kadiatou Bah le rappelle avec fermeté. « tu viens nous trouver dans un travail bien avancé, écoute d’abord et cherche à comprendre comment les choses se sont passées. Tu nous trouves dans une dynamique, il fallait chercher à comprendre d’abord et nous remercier pour ce qu’on a fait. Mais tu ne peux pas venir à 00h et nous imposer des ordres. Ce n’est pas comme ça qu’on se comporte », lance-t-elle

Michel Pépé Balamou rétorque aussitôt : « Madame Kadiatou Bah, vous ne bougez pas d’ici, vous attendez », ce à quoi elle répond sèchement : « ce n’est pas une obligation d’y rester ».

L’échange dégénère davantage lorsque Balamou accuse certains de ses collègues. « Vous êtes des syndicalistes corrompus, je vais tout dévoiler à la presse. Vous sortez avec des plastiques remplis d’argent. Chaque fois, nous sommes insultés et qualifiés de syndicalistes corrompus »

Ces propos provoquent la colère de plusieurs syndicalistes, dont certains se laissent aller à des injures. Sous la pression, Balamou se retire sans faire de déclaration à la presse, avant d’être rappelé pour poursuivre les discussions dans la cour du ministère du Travail et de la Fonction publique.

Très remonté par la tournure des événements, Aboubacar Soumah a préféré quitter les lieux et rentre chez lui vers 1h50 du matin.

Cette confrontation interne intervient alors que l’intersyndicale traverse déjà une période délicate. Les pourparlers avec le gouvernement, eux, sont repoussés au vendredi 28 novembre 2025 à la Bourse du Travail.

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