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Au nom du gouvernement, le ministre secrétaire général du Gouvernement, Tamba Benoît Kamano, est intervenu ce jeudi 27 novembre 2025 lors de la séance plénière consacrée à l’adoption de deux textes majeurs par les conseillers nationaux de la Transition.
Dans un hémicycle attentif et solennel, le ministre a rappelé que cette plénière faisait suite aux conclusions de la commission de fond, tout en replaçant les débats dans le cadre constitutionnel issu de la nouvelle Constitution du 26 septembre 2025.
S’appuyant sur l’article 197, il a souligné que les textes antérieurs restent valides tant qu’ils ne contredisent pas la nouvelle architecture juridique. Or, la Commission a mis en évidence l’inadéquation du règlement intérieur du CNT avec les exigences constitutionnelles actuelles : fondé sur une Charte transitoire désormais caduque, il organisait un Parlement monocaméral alors que la République entre dans une ère de bicaméralisme.
Ainsi, l’adoption de nouveaux règlements intérieurs pour l’Assemblée nationale et pour le Sénat s’imposait comme une obligation constitutionnelle et une urgence institutionnelle.
M. Kamano a précisé que le CNT pouvait engager seul cette révision, mais qu’il a choisi, dans un esprit de dialogue interinstitutionnel, d’associer le gouvernement au processus.
« Le dossier transmis était complet et le gouvernement y a travaillé avec rigueur, dans une logique de collaboration et non d’opposition », a-t-il déclaré. Les observations de l’exécutif ont porté sur plusieurs points essentiels : l’organisation des relations entre gouvernement et Assemblée, la navette parlementaire, les modalités de mise en place du futur Parlement, le régime indemnitaire des députés, les privilèges, la planification législative, les encadrements constitutionnels, les modes de vote, ainsi que la gestion de l’usage des réseaux sociaux dans un contexte de responsabilité institutionnelle.
Le gouvernement a également examiné la prise en compte des rapports parlementaires, les modalités de saisine de la Cour constitutionnelle et plusieurs propositions sémantiques visant à améliorer la lisibilité des textes.
Fidèle à l’esprit de responsabilité républicaine qui a guidé les travaux, le ministre a qualifié cette séance d’étape décisive dans le processus de refondation institutionnelle.
Avec l’adoption des règlements intérieurs de l’Assemblée nationale et du Sénat, la Guinée consolide l’État de droit, la séparation des pouvoirs et la modernisation de son architecture institutionnelle.
Cet acte marque, selon lui, l’incarnation même de la nouvelle République : une République fondée sur la norme, respectée dans sa mise en œuvre et portée par des institutions solides et prévisibles. Il a salué le courage des conseillers nationaux, leur engagement technique souvent mené jusque tard dans la nuit, leur patriotisme ainsi que le leadership du président du CNT.
Rappelant que « l’État se construit d’abord par les normes », M. Kamano a insisté sur la nécessité d’offrir au pays un cadre juridique moderne et fonctionnel, capable de soutenir un Parlement bicaméral pleinement opérationnel et un débat législatif de qualité.
En appelant à la discipline, à la méthode et au sens de l’État, il a conclu que ce travail collectif jette les bases d’une République moderne, équitable et tournée vers l’avenir. Car, a-t-il martelé, c’est ensemble que les institutions et les forces vives du pays construiront un État fort, au-delà des différences et des appartenances politiques.
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il y a 3 heures
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