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La région du Foutah Djallon connaît cette année un épisode climatique sans précédent. Alors que la saison pluvieuse s’étend habituellement d’avril à octobre, l’année 2025 aura enregistré huit mois consécutifs de pluies, du 15 mars au 15 novembre.
Cette prolongation atypique, marquée par des pluies intenses d’inter-saison entre le 1er et le 15 novembre, a profondément bouleversé les activités agricoles, entraînant des pertes estimées à plus de 16 milliards de francs guinéens.
Dans la commune rurale de Timbi-Madina, l’impact est particulièrement sévère. Les pluies persistantes ont provoqué l’inondation des bas-fonds, noyant des hectares de pommes de terre en pleine maturité.
Interrogé, Mamadou Lamine Diallo, président de la délégation spéciale de Timbi-Madina, explique : « D’habitude, le début du mois de novembre correspond à l’inter-saison pour les producteurs de pommes de terre. Les cultures plantées pendant l’hivernage arrivent en maturité à cette période, et certains producteurs relancent une nouvelle culture. Mais cette année, les pluies ont inondé les bas-fonds pendant dix jours. Les pommes de terre prêtes à être récoltées ont pourri sous l’eau. Quant aux nouvelles semences, elles ont été complètement drainées, ainsi que les engrais et les fientes, vers les marigots. »
Il rappelle également que la Fédération des paysans du Foutah avait importé des semences de pommes de terre depuis la France, auxquelles s’ajoutaient plusieurs camions de fientes achetés par les producteurs : « Tous ces intrants se sont retrouvés emportés dans les cours d’eau. Nous n’avons pas fini d’évaluer les dégâts. Mais à l’heure qu’il fait, ils sont estimés à plus de 16 milliards de francs guinéens de pertes. »
Dans la localité de Soumbalako, préfecture de Mamou, les dégâts ne se limitent pas à la pomme de terre. Les pépinières d’aubergines, de tomates et de piments ont été emportées par les fortes pluies.
Boubacar, un habitant de Salliya, témoigne : « Les eaux ont inondé les bas-fonds où se trouvaient les pépinières. Toutes les pépinières d’aubergines, de piments et de tomates ont été détruites. Les pertes sont énormes. Une boîte de semences d’aubergine se vendait à 350 000 GNF, et plus de 100 personnes cultivent l’aubergine dans la zone. »
Entre les semences importées, les intrants agricoles perdus, les cultures pourries et les surfaces à ressemer, les conséquences sont lourdes pour les producteurs du Foutah Djallon. Beaucoup craignent une hausse des prix des légumes dans les semaines à venir et une baisse importante de la production maraîchère, pilier économique de plusieurs localités.
Une réflexion urgente sur les effets du changement climatique et la nécessité d’adapter les pratiques agricoles face à des phénomènes météorologiques de plus en plus imprévisibles sont indispensables.
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