Agriculture : Conakry accueille le 7e Conseil des ministres du CICC 

il y a 2 semaines 57
PLACEZ VOS PRODUITS ICI

CONTACTEZ [email protected]

Le 7e Conseil des ministres du Conseil International Consultatif du Cajou (CICC) a officiellement démarré ce jeudi sous la présidence de Mory Condé, ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, représentant le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, Félix Lamah. La rencontre, qui s’étendra sur trois jours, réunit ministres, experts, partenaires au développement et acteurs du secteur venus de onze pays membres et de plusieurs États invités.

Cette édition vise à dresser un bilan des actions menées depuis le dernier Conseil tenu à Accra en avril 2024, mais également à actualiser les attentes des pays, analyser le marché et les politiques sectorielles, examiner la ratification de la Convention du CICC, et débattre de la régulation des flux transfrontaliers de noix de cajou. L’ambition affichée est claire est surtout de renforcer l’intégration régionale et favoriser le développement durable de la filière.

Dans son allocution d’ouverture, le ministre Mory Condé a salué l’engagement de l’ensemble des participants pour une culture qu’il qualifie de stratégique. Il a réaffirmé le soutien de la Guinée à la vision du CICC, qui mise sur le plaidoyer, la coopération et l’innovation pour transformer durablement le secteur.

Le ministre Mory Condé

Ibrahima Sanfo, représentant de l’Alliance africaine du Cajou (ACA), a rappelé le chemin parcouru par la filière en Afrique, passée d’une culture marginale à un produit d’exportation stratégique. Depuis sa création en 2006, l’ACA œuvre à structurer la filière, encourager la transformation locale et promouvoir de meilleures pratiques. Il a toutefois émis des inquiétudes sur les restrictions unilatérales à l’exportation de noix brutes dans plusieurs pays, appelant à des politiques concertées et claires.

Pour Madina Dansoko, première vice-présidente de la Chambre nationale d’Agriculture, le développement de la filière cajou s’inscrit pleinement dans les ambitions du programme Simandou 2040. Elle a souligné l’importance d’investir dans la transformation locale, la formation, et l’accès au financement pour une agriculture moderne et compétitive. Elle a appelé à l’harmonisation des politiques régionales et à la formulation de recommandations concrètes en faveur de la croissance partagée.

Parmi les résultats escomptés de cette session figurent : la validation du rapport d’activités 2024, l’approbation du budget 2025, l’actualisation du profil du secteur et des attentes des pays, la gestion concertée des flux transfrontaliers, et l’examen des demandes d’adhésion, dont celle du Mozambique. Des discussions sont également prévues sur la création d’une bourse du cajou, pour dynamiser davantage le commerce du produit sur les marchés africains.

Selon le troisième secrétaire exécutif du CICC, M. André TANDJIEKPON , parallèlement aux travaux du Conseil, les partenaires techniques et financiers se réuniront également à Conakry pour formuler de nouvelles propositions d’appui.

Créé en 2016 à Abidjan, le CICC rassemble aujourd’hui onze pays membres et se donne pour mission de coordonner les politiques et initiatives autour de la chaîne de valeur du cajou. Doté d’un secrétariat exécutif et d’un Conseil des ministres, l’institution entend devenir un acteur clé du plaidoyer, de la collecte d’informations stratégiques, et du renforcement des capacités dans le secteur.

À l’heure où le marché mondial du cajou devient de plus en plus compétitif, les pays africains misent sur la transformation locale, l’innovation et l’unité régionale pour tirer pleinement profit de leur production.

Lire l'article en entier