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Lors de sa récente sortie à l’assemblée parlementaire de la francophonie, le président du Conseil National de la Transition (CNT) exprimait sa position sur la tenue des prochaines échéances électorales, en ces termes : « A quoi sert honnêtement d’organiser des élections ou les mêmes sont les gagnants ? Des élections à des coûts très élevés et dont les lendemains sont soldés par la dictature et le népotisme ou qui s’achèvent par des coups d’État cycliques ? ». Des propos de Dr Dansa Kourouma qui provoquent l’ire une levée de boucliers au sein de la classe politique.
A l’UFR, les cadres du bureau exécutif national, les assimilent à un aveu d’échec du CNRD.
« C’est un aveux d’échec tout simplement parce que quand on regarde leur méthodologie et leur façon de faire, on a impression qu’ils veulent créer le peuple de Guinée par décret. On ne crée pas le peuple par décret. Ce sont les citoyens qui choisissent des leaders qui inspirent confiance, qui ont des projets de société pour permettre l’amélioration des conditions de vie des citoyens. Mais, le constat, c’est quoi si on ramène ça en Guinée ? Ça veut dire qu’on va arrêter d’organiser le champion parce que c’est le Horoya et l’AS Kaloum qui gagnent toujours. Ce n’est pas comme ça. Les meilleurs gagneront toujours, ceux qui inspirent confiance gagneront toujours. Mais, il y a des arrières pensées derrière ça. On veut nous inventer le monde, on veut recréer la Guinée, on veut imposer un certain nombre de candidats. Par leur subtilité, ils essayent de rallonger la transition », croit savoir Tidiane Conté, cadre du bureau exécutif national du parti.
A l’en croire, tout est réuni par le CNRD désormais pour confisquer le pouvoir en Guinée. Tidiane Conté s’appuie sur la lenteur accusée dans l’élaboration du fichier électoral, de la nouvelle constitution.
« Toutes les actions qu’ils ont posées, pour nous, il n’y a pas d’ambiguïté, ils ne veulent pas partir parce que nous sommes à 8 mois de la fin de la transition, qu’est-ce qui est fait ? Les organes de gestion des élections, le fichier électoral, la constitution, rien n’est fait… », a-t-il déploré.
Alhassane Fofana