Afrique de l’ouest : comment enrayer la spirale de coups d’Etat ? (Par Alpha Kolla Baldé)

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⚫️ 𝗙𝗮𝘂𝗱𝗿𝗮𝗶𝘁-𝗶𝗹 𝗰𝗼𝗺𝗽𝗿𝗼𝗺𝗲𝘁𝘁𝗿𝗲 𝗻𝗼𝘀 𝗽𝗿𝗶𝗻𝗰𝗶𝗽𝗲𝘀 𝗱𝗲́𝗺𝗼𝗰𝗿𝗮𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲𝘀 𝗮𝘂 𝗻𝗼𝗺 𝗱𝗲 𝗻𝗼𝘁𝗿𝗲 𝗾𝘂𝗲̂𝘁𝗲 𝗱𝗲 𝘀𝗼𝘂𝘃𝗲𝗿𝗮𝗶𝗻𝗲𝘁𝗲́ 𝗻𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝗮𝗹𝗲 𝗲𝘁 𝗱’𝗮𝘂𝘁𝗼𝗱𝗲́𝘁𝗲𝗿𝗺𝗶𝗻𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 ❓

⚫️ 𝗘𝘀𝘁-𝗰𝗲 𝗾𝘂𝗲 𝗹𝗲 𝗹𝗲́𝗴𝗶𝘁𝗶𝗺𝗲 𝘀𝗲𝗻𝘁𝗶𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗮𝗻𝘁𝗶-𝗳𝗿𝗮𝗻𝗰̧𝗮𝗶𝘀 𝗱𝗲𝘃𝗿𝗮𝗶𝘁 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗽𝗼𝘂𝘀𝘀𝗲𝗿 𝗮̀ 𝘀𝗼𝘂𝘁𝗲𝗻𝗶𝗿 𝗹𝗮 𝗽𝗿𝗶𝘀𝗲 𝗲𝘁 𝗹𝗮 𝗺𝗮𝗶𝗻𝗺𝗶𝘀𝗲 𝗺𝗶𝗹𝗶𝘁𝗮𝗶𝗿𝗲 𝘀𝘂𝗿 𝗹𝗲 𝗽𝗼𝘂𝘃𝗼𝗶𝗿 𝗽𝗼𝗹𝗶𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗮̀ 𝘁𝗿𝗮𝘃𝗲𝗿𝘀 𝗹’𝗔𝗳𝗿𝗶𝗾𝘂𝗲 ❓

Le sentiment anti-Occident, actuellement en plein essor en Afrique, trouve sa racine dans un passé colonial marqué par l’oppression et la domination. Il s’agit d’une réaction compréhensible face à une histoire de subjugation et d’injustice qui a laissé des cicatrices profondes dans la mémoire collective africaine. Les séquelles de cette période sombre sont encore tangibles de nos jours, engendrant un ressentiment prononcé envers les anciennes puissances coloniales.

La vague de sentiment anti-français a été nourrie par des événements plus récents, y compris les politiques et les interventions de la France en Afrique. Les relations économiques et politiques entre la France et ses anciennes colonies ont été déséquilibrées, laissant penser que les intérêts français priment sur la souveraineté nationale africaine. Cette perception a contribué à un scepticisme grandissant envers les intentions et les actions de la France dans la région.

Indubitablement, il est grand temps de réévaluer la nature de notre coopération avec la France. Le moment est arrivé pour la France de réaliser que notre génération rejette catégoriquement le paternalisme, le néocolonialisme, les jugements moraux occidentaux condescendants, ainsi que toute forme d’ingérence dans nos affaires internes.

Cependant, cet appel au changement ne doit pas signifier l’abandon de la démocratie. Certes, le modèle de démocratie à l’occidentale a lui aussi montré ses limites, mais il ne faut pas confondre ce modèle avec la démocratie elle-même. Nous pouvons critiquer ce modèle occidental tout en reconnaissant l’importance fondamentale de la démocratie en tant que principe universel. Rejeter la démocratie serait une erreur aux conséquences graves car en son absence, les seules alternatives seraient soit la monarchie (dictature) ou l’anarchie. Les mots judicieux de Churchill résonnent encore : La démocratie est un mauvais système, mais elle est le moins mauvais de tous les systèmes qui ont pu être déjá experimentés dans l’histoire.

Dans le contexte actuel où des coups d’État militaires prolifèrent dans la sous-région, il est primordial que la jeunesse africaine évite de tomber dans le piège de la manipulation politique. Les juntes militaires, se cachant derrière le drapeau du panafricanisme et d’autres idéaux nobles, pourraient tenter d’exploiter ce sentiment anti-français pour gagner le soutien populaire et légitimer leurs actions illégitimes. Il est crucial que la jeunesse africaine ne se laisse pas berner par de tels discours, mais qu’elle reste fidèle à la défense de la démocratie, des droits de l’homme en harmonie avec l’auto-détermination de nos peuples.

Au lieu de soutenir aveuglément les prétendus champions anti-occidentaux qui cherchent à saper les fondements démocratiques, la jeunesse africaine doit agir en gardienne de la véritable souveraineté nationale. La prise et la mainmise de l’armée sur le pouvoir politique aura des conséquences très néfastes pour la stabilité politique et économique de la sous-région.
En exigeant la responsabilité et le respect des principes démocratiques, la jeunesse africaine doit résister efficacement à la manipulation politique et à la confiscation illégale du pouvoir. L’histoire nous rappelle que les aspirations à la souveraineté ne doivent pas être détournées par des opportunistes, mais doivent plutôt servir de moteur pour le développement, la stabilité et la prospérité véritables de l’Afrique.

En cautionnant et en soutenant les coups d’État, nous octroyons une légitimité aux régimes autoritaires, ouvrant ainsi la voie à la « 𝗦𝗼𝘂𝗱𝗮𝗻𝗶𝘀𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 » (𝘂𝗻𝗲 𝘀𝗶𝘁𝘂𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝘀𝗶𝗺𝗶𝗹𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗮̀ 𝗰𝗲𝗹𝗹𝗲 𝗱𝘂 𝗦𝗼𝘂𝗱𝗮𝗻 𝗲𝗻 𝗔𝗳𝗿𝗶𝗾𝘂𝗲), où des dirigeants militaires se livreront à des luttes de pouvoir. Cette situation pourrait engendrer un retour des rébellions et offrir un terreau propice au développement du terrorisme, favorisant ainsi la propagation de ses influences. Cela ne va pas dans l’intérêt supérieur de notre peuple.

De 𝟏𝟗𝟓𝟎 𝐚̀ 𝐧𝐨𝐬 𝐣𝐨𝐮𝐫𝐬, 𝟐𝟏𝟒 𝐜𝐨𝐮𝐩𝐬 𝐝’𝐄́𝐭𝐚𝐭 ont secoué l’Afrique. Si ces événements étaient réellement la panacée, notre continent ne serait pas à l’état où il se trouve aujourd’hui. Le moment est venu de mettre un terme aux coups 𝗱’𝗘́𝘁𝗮𝘁 (𝗰𝗼𝗻𝘀𝘁𝗶𝘁𝘂𝘁𝗶𝗼𝗻𝗻𝗲𝗹𝘀 & 𝗺𝗶𝗹𝗶𝘁𝗮𝗶𝗿𝗲𝘀).

En fin de compte, la jeunesse africaine a le pouvoir de préserver les valeurs du panafricanisme et de la démocratie en s’opposant fermement à tout mouvement politique qui tente de les détourner. Elle doit refuser de se laisser instrumentaliser par des intérêts personnels ou des ambitions autoritaires et œuvrer avec détermination pour un avenir de liberté, de dignité et de respect mutuel. C’est par sa vigilance et son engagement éclairé que la jeunesse africaine peut véritablement façonner un destin collectif basé sur les principes du progrès, de la justice et du véritable panafricanisme.
𝗟𝗮 𝗷𝗲𝘂𝗻𝗲𝘀𝘀𝗲 𝗮𝗳𝗿𝗶𝗰𝗮𝗶𝗻𝗲 𝗻𝗲 𝗱𝗼𝗶𝘁 𝗽𝗮𝘀 𝗱𝗼𝗻𝗻𝗲𝗿 𝗿𝗮𝗶𝘀𝗼𝗻 au Président 𝗦𝗲𝗻𝗴𝗵𝗼𝗿 𝗾𝘂𝗶 𝗱𝗶𝘀𝗮𝗶𝘁: « 𝗹’𝗲́𝗺𝗼𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗲𝘀𝘁 𝗻𝗲̀𝗴𝗿𝗲 𝗲𝘁 𝗹𝗮 𝗿𝗮𝗶𝘀𝗼𝗻 𝗲𝘀𝘁 𝗵𝗲𝗹𝗹𝗲̀𝗻𝗲. »

Alpha Kolla BALDE
– Président MAD
– Président de la Guinée-Gagnante

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