VBG en Guinée : des militantes plaident pour la fermeté de la justice et encouragent les victimes à briser le silence

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Le 25 novembre de chaque année est dédié à l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Cette journée internationale ne passe pas inaperçue en Guinée, où le pays n’échappe nullement aux violences basées sur le genre (VBG), selon des ONG comme la F2DHG.

« Les violences existent partout dans le monde. La différence entre les pays, c’est l’application de la loi, c’est la prise en charge des cas de violences. C’est la manière dont les populations sont touchées ou impactées par la violence. Ce qui fait exception chez nous, c’est l’indifférence des gens face à la violence. C’est le silence complice qui distingue la Guinée des autres pays. Pas seulement la Guinée : l’Afrique et peut-être certains pays asiatiques, comme l’Inde par exemple, où des communautés banalisent la violence, se montrent compatissantes envers les agresseurs et peuvent même plaider pour apaiser une situation alors qu’une personne a perdu la vie sous les coups. La différence, c’est cela. Dans d’autres pays, la loi s’applique : lorsqu’un homme agresse une femme, il est jugé et condamné à la hauteur de son acte. Mais chez nous, bien souvent, il faut que les organisations de défense des droits humains se mobilisent, fassent du plaidoyer, accompagnent et soutiennent les survivantes pour que la loi s’applique », regrette Moussa Yéro Bah, présidente de l’ONG.

Avec l’indifférence, le silence et bien d’autres facteurs, rien n’indique pour l’instant une baisse des violences à l’égard des femmes en Guinée, fait remarquer Kadiatou Konaté.

« Je rappelle que, selon l’OPROGEM, 685 cas de violences faites aux filles et aux femmes ont été enregistrés en 2024, dont 221 cas de viol, la plupart commis sur des mineures. Plus de 100 cas de violences conjugales ont également été recensés, et la Guinée présente un taux de 95 % de femmes et de filles victimes de mutilations génitales féminines, selon l’Enquête démographique et de santé de 2018. Ce qui démontre encore une fois l’ampleur du phénomène en Guinée », souligne la militante féministe pour les droits des filles et des femmes.

Ce constat appelle à la poursuite de la lutte contre les VBG. Pour les deux activistes, les pistes de solution sont connues : veiller à l’application stricte et effective des textes de loi, lutter contre la lenteur du système judiciaire et encourager les victimes à briser le silence.

La violence à l’égard des femmes peut se définir comme toute forme d’agression exercée contre elles. Elle peut être physique, psychologique, morale ou même économique.

Sékou Diatéya

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