Transition en Guinée : « Beaucoup se sont révélés pires que leurs aînés » (SSK)

il y a 3 heures 14
PLACEZ VOS PRODUITS ICI

CONTACTEZ [email protected]

Le coordinateur de la communication de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) Souleymane Souza, dresse un réquisitoire sévère contre la gouvernance du CNRD.

Dans sa communication, ce proche de Cellou Dalein Diallo persiste et signe que la gestion actuelle a permis de mettre à nu les consciences, exposés les cadres qui stimulent la dévotion pour servir leur propre intérêt.

« Beaucoup de ceux qui ont bénéficié de nominations ou de cooptations dans l’État, l’administration publique ou les municipalités durant la transition se rendent compte, avec amertume, qu’ils sont devenus allergiques à toute opinion critique. Ils supportent de moins en moins d’être remis à leur place ou exposés à la vindicte populaire. Autrefois, on disait que les paroles s’envolent et les écrits restent. Aujourd’hui, tout ce qui est dit ou fait dans l’espace public est soigneusement archivé et peut être ressorti à tout moment. Finie l’époque où l’on pouvait compter sur l’oubli collectif pour rejouer la comédie de la vertu. Plus personne ne se laisse berner par ceux qui, selon leurs intérêts du moment, se drapent dans la morale et se proclament patriotes. Les Guinéens ont compris le jeu : les discours ne suffisent plus, seuls les actes parlent. La transition, chacun le reconnaît, a eu le mérite de révéler la véritable nature de chacun. Elle a mis à nu les consciences, exposé les faux dévots de la morale publique et permis de distinguer la bonne graine de l’ivraie. Les jeunes, qui rêvaient de révolution et de renouveau, ont eu l’occasion de prouver leur engagement. Mais beaucoup se sont révélés pires que leurs aînés. Conscients d’avoir brûlé leurs ailes, ils savent qu’ils n’auront pas droit à une seconde chance. Avant même d’avoir commencé leur carrière, ils se sont disqualifiés par leurs propos indécents, leurs comportements déviants et leurs compromissions répétées. Aujourd’hui, ils s’accrochent désespérément à un système qu’ils espèrent voir perdurer, redoutant le retour à une vie ordinaire. Ils passent leur temps à se justifier, à s’expliquer, sans convaincre ni se racheter. Le peuple les a vus à l’œuvre : il ne leur accordera plus ni confiance ni estime. En voulant trop gagner, ils ont tout perdu. En voulant trop paraître, ils ont insulté l’avenir. Ils comprendront leur chute le jour où ils descendront de leur piédestal », a-t-il laissé entendre.

Saidou Barry

Lire l'article en entier