Tarambaly (Labé) : accusé de plusieurs infractions, un gendarme mis aux arrêts et écroué

il y a 4 heures 17

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Le Margis Sékou Traoré est perçu comme une menace pour les populations de la commune rurale de Tarambaly, relevant de la préfecture de Labé. Ce gendarme de profession est accusé de tentative de viol, d’agression verbale et de menaces de mort par arme à feu. Devant ses agissements, les autorités ont pris les devants en le mettant aux arrêts. Il devrait répondre de ses actes dans les prochains jours d’autant plus qu’une dame a décidé de porter plainte contre lui pour tentative de viol, rapporte un des correspondants de Guineematin.com basé dans la préfecture.

Le Margis Sékou Traoré, gendarme en service à Tarambaly, est accusé par des citoyens de la localité de plusieurs infractions dont : une tentative de viol, des agressions verbales, et des menaces de mort par arme à feu.

Interrogée par notre reporter, l’une des victimes, Oumou Salamata Diallo, explique comme elle a échappé à une tentative de viol perpétrée par le Margis Sékou Traoré. « Samedi dernier, 18 octobre 2025, il est venu me trouver là où je fais mon petit commerce. Je n’étais pas seule. Il y avait aussi d’autres citoyens sur les lieux. Lorsqu’il est venu, il prononçait des propos que je ne comprenais pas, car il ne maîtrise pas le Poular. Sur place, il y avait la présence d’un jeune de la localité du nom de Hady, qui lui a demandé de quitter les lieux. Mais, il lui a répondu que dès qu’il allait finir de fumer sa cigarette, il partirait. Entre temps, il a tendu 300 mille francs guinéens à une femme qui était assise à côté tout en lui proposant d’accepter qu’ils entretiennent des relations sexuelles. Mais, cette dernière a refusé. Il est parti. Il a attendu que tout le monde quitte les lieux pour revenir à la charge entre 22 heures et 23 heures. Il est venu rentrer brusquement et m’a trouvé dans la boutique pour tenter de me violer. J’ai résisté et j’ai pris son sexe avant de le repousser de force. J’ai pris mon téléphone et j’ai simulé une conversation téléphonique avec le sous-préfet. C’est ainsi qu’il est sorti pour partir, tout en menaçant que je vais regretter mon acte, parce qu’il va passer par des bandits pour venir m’agresser. Mais déjà, son téléphone était tombé dans la boutique pendant qu’on se bagarrait. C’est ce que j’ai brandi devant le sous-préfet en guise de preuve. Mais je compte me plaindre contre lui », a fait savoir Oumou Salamata Diallo.

La même nuit, le Margis Sékou Traoré se serait rendu dans un maquis pour menacer ceux qui s’y trouvaient à l’aide d’un pistolet qu’il détenait. C’est là qu’il a été interpellé. « C’est un conducteur de moto qui l’avait déposé ici. Quand il est descendu, il s’est mis à crier pour nous menacer avec son pistolet. C’est ainsi qu’un de mes frères a répliqué à ses menaces, en lui disant d’être plus responsable et de respecter son statut et l’autorité qu’il incarne, de ne pas perturber le sommeil des citoyens. C’est ainsi que nous avons appelé le président de la délégation spéciale pour l’informer. Ce dernier a tenté de le dissuader au téléphone mais en vain. Finalement, c’est le sous-préfet qui a saisi sa hiérarchie. Et un pick-up de sécurité en provenance de Labé est venu l’embarquer pour le déposer à Labé », a expliqué Sadio Diallo, un autre citoyen.

Joint par téléphone, le sous-préfet de Tarambaly nous a signifié que Margis Sékou Traoré relevait de la gendarmerie. Et que lui, il est sous la tutelle du préfet. D’ailleurs, il a rendu compte à sa hiérarchie sur ce qui est arrivé à Tarambaly, impliquant cet agent de la gendarmerie. Quant au président de la délégation spéciale de Tarambaly, même s’ il a confirmé avoir été saisi par des citoyens sur les bavures présumées de cet agent, il préfère se référer au sous-préfet avant toute réaction.

Aux dernières nouvelles, le Margis Sékou Traoré serait détenu au camp Elhadj Oumar Tall de Labé.