Tombolia étouffe : les PME passent, mais trop tard pour éviter l’envahissement des ménages

il y a 2 heures 11
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Ce lundi, notre rédaction a sillonné plusieurs ménages de Tombolia Plateaux 1 et Plateaux 2. Partout, le constat est le même : les concessions débordent d’ordures et les citoyens étouffent face à une précollecte quasi inexistante. Les PME, chargées d’assurer le ramassage, ne passent presque jamais, laissant les familles livrées à elles-mêmes dans une insalubrité devenue alarmante. Après, nous sommes allés vers les autorités locales,afin de connaître les responsabilités qu’elles eu prendre face à ce problème.Pendant que les plaintes se multiplient, elles(les autorités locales) s’interrogent sur la chaîne défaillante et le ministère de l’Hydraulique et des Hydrocarbures promet des sanctions et un suivi rigoureux des opérations d’assainissement.
Face à cette précollecte irrégulière et à des PME jugées défaillantes, plusieurs riverains expriment leur profond désarroi.
« Vous avez vu notre concession… les ordures sont là en grande quantité. Nous sommes abonnés à une PME, mais les gens ne viennent pas chercher les ordures à temps. Ils attendent que ça nous envahisse d’abord pour passer », fulmine Madame Diallo. Dans sa cour, une dizaine de familles s’acquittent chaque mois de 40 000 francs guinéens, mais ne voient les collecteurs « pas plus de deux fois ». Résultat : un entassement qui empêche même les enfants de jouer.
Plus loin, une autre habitante raconte avoir été contrainte, avec ses voisins, d’en arriver à des pratiques dangereuses.
« Nous étions obligés de brûler les ordures parce que les ramasseurs ne sont pas venus. Nous voulons vivre dans la propreté, mais les PME de Tombolia n’assurent pas,regrette-t-elle, pointant du doigt un manque d’autorité : nous avons vu sur les réseaux sociaux les personnes qui ont été jugé et condamné au payement de 5 millions comme amande par là, les PME font ce qu’elles veulent mais si les chefs de quartier mettaient la pression, on n’en serait pas là. »
Justement, du côté des autorités locales, le constat est tout aussi amer. Interrogé, l’un des présidents du conseil de quartier de Tombolia, explique une chaîne de responsabilités plus complexe qu’il n’y paraît.
« Les PME, ce n’est pas nous qui les recrutons. Elles arrivent avec des contrats déjà signés. Certaines ont même des difficultés sur le terrain, explique-t-il. Si là où elles doivent décharger il n’y a pas de place, comment voulez-vous qu’elles travaillent ? »
Il rappelle que les tricycles restent parfois immobilisés « 3 ou 4 jours » en attendant de pouvoir dépoter, entraînant le blocage total du système.
Pour lui, une réforme s’impose : « Les contrats doivent revenir au niveau des chefs de quartier. Nous connaissons nos réalités. Ce sont parfois des étrangers qui viennent signer alors que nos propres jeunes peuvent assurer ce travail. »
En attendant, il appelle les citoyens à jouer leur part : s’abonner, éviter les dépôts anarchiques et respecter les règles. Un comité de veille a même été mis en place pour sanctionner les contrevenants, malgré le manque de budget de fonctionnement.
Pendant que les habitants et les autorités locales s’échangent les responsabilités, le ministère de l’Hydraulique et des Hydrocarbures multiplie les descentes sur le terrain. Dans la nuit de dimanche à lundi, le ministre lui même et son équipe, étaient en train de superviser des opérations de nettoyage, rappelant que désormais, chaque action est suivie, contrôlée et évaluée.
Sur sa page officielle, le ministère insiste sur un dispositif renforcé : missions inopinées, évaluations régulières et traque des défaillances. L’objectif est clair :
Identifier sans complaisance les négligences ;
Démasquer les complicités passives ;
Sanctionner les indélicats qui sabotent les efforts collectifs ;
Valoriser les équipes disciplinées et efficaces.
Christine Finda Kamano

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