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En marge d’une visite à la place d’armes du ministère de la Sécurité et de la Protection Civile ce jeudi 25 avril, le premier ministre a fustigé les nombreux incidents tragiques qui surviennent lors des manifestations.
« Le maintien de l’ordre ne peut pas se faire avec des armes à feu », a déclaré Amadou Oury Bah devant les policiers.
Interpellant également les magistrats, il a insisté sur la nécessité de mener des enquêtes judiciaires indépendantes pour faire la lumière sur les violences constatées lors des récentes manifestations.
Cette sortie interpellative ne rassure pas Souleymane Souza Konaté, bien qu’elle émane d’une des voix les plus autorisées du pays. Le conseiller en communication du président de l’UFDG explique sa position par le non-respect des engagements anciennement pris par celui-là même qui préside aux destinées du pays.
« Un des engagements du président de la junte au lendemain du coup d’État du 5 septembre 2021 était de dire : » Plus personne ne doit mourir pour rien ». A date, nous dénombrons plus de 52 jeunes froidement et lâchement assassinés en toute impunité et dans l’indifférence générale de toutes les institutions de la République. Pour des revendications légitimes pour l’accès aux services sociaux de base (eaux, électricité, routes etc…), nos forces de défense et de sécurité n’hésitent pas à utiliser des moyens non conventionnels pour réprimer ou tuer », regrette-t-il.
Pour l’acteur politique, dans un pays normal, lorsqu’un citoyen est assassiné par balle, il appartient aux autorités d’identifier, d’arrêter et de traduire en justice les auteurs, les commanditaires et les complices de cet assassinat. Puisque les forces de défense et de sécurité sont recrutées, formées, armées et habillées par le contribuable guinéen, Souza Konaté pense qu’il est inacceptable que l’argent du peuple soit utilisé pour anéantir le pays.
Après avoir fait ces récriminations, le président de la commission communication de l’ANAD a réagi à la sortie du premier ministre.
« Il faut simplement dire au PM Bah Oury que dans le contexte actuel, les discours ne suffisent plus. On l’a dit et on ne cessera jamais de le répéter. La Guinée de notre rêve, celle unie, travailleuse et solidaire passera inéluctablement par une justice fiable, équitable et au service de la loi. Une justice à même de garantir l’égalité devant la loi pour tous les citoyens de notre pays. C’est de cette façon qu’on arrivera à construire la paix et non à coup de formule incantatoire parfois vide de sens », a-t-il asséné.