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Les enseignants contractuels non retenus au concours d’intégration à la fonction publique locale, peinent à gober le fait d’avoir été recalés.
Ils disent être abandonnés à eux-mêmes, alors qu’ils soutiennent avoir servi l’école de la république plusieurs année durant, sans le moindre salaire. Face à cette triste réalité, ceux de la zone de Siguiri sont montés au créneau pour solliciter l’implication du président de la transition afin qu’ils soient rétablis dans leurs droits.
« Nous demandons solennellement au président de la république, Gal Mamadi Doumbouya de s’impliquer de façon humanitaire pour que nous soyons rétablis dans nos droits afin que nous continuons à servir l’école de la république. Beaucoup parmi ont perdu leurs foyers, certains sont malades et d’autres sont décédés. Nous nous sommes donné à fond pour l’honneur de notre nation et de notre président avec un esprit patriotique. », a rappelé d’entrée le président du collectif des professionnels de l’éducation de la zone de Siguiri.
Oumar Sacko, a par ailleurs indiqué qu’ils sont victimes d’injustice d’autant plus que rien ne peut, selon lui justifier leur non admission.
« Nous avons travaillé pendant plusieurs années sans salaire, ni prime. À l’arrivée du CNRD, nous avons dûment signé un contrat avec les communes avec l’autorisation du MATD. Hélas, le contenu du contrat n’a pas été respecté par l’État. Ensuite, nous avons été soumis à la signature d’un protocole d’accord dans lequel nous devions passer à l’identification physique, l’authentification des diplômes, le pré-enrôlement, la biométrie et la pratique en classe. Ceux-ci furent abordés avec succès, sans défaillance mais à notre fort étonnement nous nous sommes vus recaler et écarter injustement sous prétexte que l’État n’a pas les moyens de nous prendre en charge alors que nous avions renoncé à deux ans d’arriérés de salaires et de primes pour favoriser notre engagement à la fonction publique. En plus, nulle part il n’a été mentionné dans le protocole additionnel le recrutement de 10 000 enseignants contractuels communaux », a-t-il fustigé.
Il s’en est aussi pris aux parties prenantes à la signature dudit protocole additionnel qui, selon lui, ont violé son contenu, sans penser, dit-il, à leurs souffrances.
Enfin, il a dénoncé l’indifférence des syndicats de l’éducation censés les défendre dans cette situation.
Alhassane Fofana