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La direction générale de l’Office de Régulation des Agences de Sécurité et de la Protection Civile a reçu ce jeudi 12 septembre 2024 des représentants des institutions bancaires à Conakry.
La réunion s’est tenue dans les locaux de l’ORASPC au centre-ville de Kaloum. Elle a duré plus de 3 heures. La rencontre avait pour objectif de vulgariser les réformes intervenues dans le secteur de la sécurité privée, mais aussi d’échanger autour des nouveaux textes réglementaires régissant la sécurité privée en République de Guinée vu que les banques constituent les potentiels clients des entreprises de sécurité privée dont l’ORASPC est chargé de la réglementation.
« La plupart des entreprises de sécurité privée ont des contrats avec ces différentes institutions bancaires. Donc il fallait rencontrer leurs référents dans le domaine de la sécurité pour échanger avec eux afin qu’ils soient aussi au même niveau d’information que nous en tant que représentants et conseils auprès de leurs différentes institutions. C’était très important parce qu’aujourd’hui, ils savent faire la différence entre une société qui est légalement constituée en République de Guinée et celle qui ne l’est pas. Et je pense qu’à partir de là, lorsqu’une entreprise de sécurité voudra soumissionner pour avoir la sécurisation d’une institution bancaire, eux étant des conseillers dans ce sens auprès de leurs institutions, ils pourront vraiment servir de guide pour donner les meilleurs conseils. Et nous, on les considère à partir d’aujourd’hui comme des points focaux de l’ORASPC auprès des différentes institutions bancaires », a expliqué le directeur général de l’ORASPC.
Par la même occasion, Moussa Tatakourou Diawara est longuement revenu sur les risques qu’encourent les clients, y compris les banques qui acceptent en toute connaissance de cause, de collaborer avec des entreprises de sécurité privée illégalement constituées.
« Vous savez, il y a ce qu’on appelle complicité d’usurpation de fonctions ou de titres. Lorsque vous, vous n’êtes pas habilité à faire une activité et que vous, vous soumissionnez auprès de mon institution pour exercer une activité réglementée, la loi m’oblige de vous demander les actes administratifs légaux qui vous permettent d’exercer cette activité. Vous n’allez pas me dire qu’il y a une société de sécurité qui est dans une banque sans que la banque ne demande à la société d’envoyer ses documents administratifs. Donc justement, quand elles le font dans ce sens, nous on peut porter plainte, pas que les banques, mais contre le client pour avoir donné une prestation de sécurité à une entreprise qui ne soit pas légalement constituée », a-t-il informé.
Dans les rangs des représentants des institutions bancaires qui ont répondu à l’invitation, l’initiative de la direction générale de L’ORASPC a été bien appréciée.
« J’avais beaucoup d’attentes et je ressors satisfait parce que premièrement, j’ai constaté que monsieur le DG est à la fois passionné et engagé à réformer ce secteur. Deuxièmement, il maîtrise son sujet. Donc c’était des échanges productifs et fructueux. On a eu bien sûr des points un peu bloquants sur certains sujets, mais avec le temps, on pourra tous réussir à mieux se comprendre, à travailler et collaborer main dans la main, puisqu’on est tous dans la sécurité », s’est félicité Sékou Condé.
« Cette rencontre nous a permis de comprendre, en tant que clients de ces différentes sociétés de sécurité privée, nos engagements vis-à-vis de cet office qui s’occupe de la régulation des sociétés de sécurité privée. Et ce à quoi on s’expose déjà vis-à-vis de ces sociétés de sécurité privée s’il n’y a pas un respect de la réglementation », a enchaîné Houindo Corinne Prisca.
Sékou Diatéya