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Dans un contexte où l’éducation est considérée comme la clé du développement, l’ONG ADELGUI (Association pour le Développement Local de Guinée) s’apprête à relever un défi de taille : la construction d’une université Franco-arabe moderne dans la préfecture de Mamou. Ce projet ambitieux, qui se veut à la fois éducatif, culturel et socio-économique, suscite déjà beaucoup d’attention en Guinée et au-delà. Pour en savoir davantage, un reporter de Guineematin.com a rencontré Elhadj Oumar Sow, président de l’ONG, qui a présenté la vision, les motivations et l’état d’avancement de ce grand chantier éducatif.
Ci-dessous l’intégralité de notre entretien.
Guineematin.com : votre ONG envisage de construire une université Franco-arabe dans la préfecture de Mamou. D’où vous est venue cette idée ?

Elhadj Oumar Sow : Étant une ONG nationale, laïque et à but non lucratif, ADELGUI œuvre pour le développement socio-économique de la Guinée. Dès la création de notre association, nous avons voulu réaliser quelque chose de grand, de concret et de visible pour la population. Après concertation entre les membres, nous avons conclu que le meilleur choix était de construire une université. Nous nous sommes dit que l’éducation est la colonne vertébrale d’une nation, et qu’une nation sans éducation est condamnée à l’échec.
Pourquoi avoir choisi la ville de Mamou ?
Mamou possède une particularité unique. C’est la seule ville de Guinée qui permet de rallier facilement toutes les autres régions naturelles du pays. Elle est le véritable carrefour de la Guinée. Construire une université à cet endroit serait donc bénéfique non seulement pour les habitants de Mamou, mais aussi pour l’ensemble du peuple de Guinée.
Nous savons qu’il existe déjà des universités à Mamou. Quelles seront les spécificités de la vôtre ?
La future université Franco-arabe sera moderne. Je tiens à préciser qu’il ne s’agit pas d’une université religieuse. Certes, nous y enseignerons des filières islamiques, mais elle proposera également des disciplines comme la médecine, la pharmacie, le BTP, le journalisme, etc. L’objectif est de former des ingénieurs, des médecins, des journalistes, bref des professionnels capables de contribuer au développement socio-économique du pays et de répondre aux besoins du marché de l’emploi.
Dans un contexte de mondialisation, quel rôle jouera la coopération avec le monde arabe dans ce projet ?
Nous lançons un appel solennel à nos partenaires arabes, à travers les ambassades accréditées en Guinée, pour qu’ils nous soutiennent moralement et financièrement. La réussite de ce projet contribuera également à la valorisation de la culture arabe et au renforcement de la coopération entre nos deux mondes.
S’agit-il seulement de renforcer l’enseignement de la langue arabe ou plutôt de multiplier les opportunités de formation ?
Il s’agit des deux. Nous voulons à la fois renforcer la coopération avec nos partenaires arabes et élargir les opportunités de formation. Beaucoup de pays arabes ont déjà offert à la Guinée des infrastructures, notamment des mosquées. À travers ce projet, nous souhaitons poursuivre et élargir cette coopération.
Comptez-vous également solliciter l’appui de pays occidentaux ?
Bien sûr. Ce n’est pas seulement aux pays arabes de nous aider. Nous sollicitons également le soutien des pays occidentaux, notamment les États-Unis, le Canada, la Belgique, et surtout la France puisque la majeure partie des cours sera en français. Nous appelons aussi les autorités guinéennes, à commencer par les autorités préfectorales et communales de Mamou jusqu’au Président, le Général Mamadi Doumbouya, ainsi que son gouvernement et toutes les personnes de bonne volonté.
À quel niveau se situe la réalisation du projet aujourd’hui ?
Nous avons déjà acquis trois hectares de terrain pour la construction. Le site a été nivelé, électrifié, équipé d’un forage, et deux bâtiments ont été érigés pour conserver les matériaux. Il reste maintenant à mobiliser l’ensemble des partenaires et bailleurs pour poser la première pierre de ce grand temple du savoir.
Quelles sont les conditions pour devenir membre de votre ONG ?
L’adhésion est simple. L’ONG est apolitique, laïque et à but non lucratif. Tout Guinéen est d’office membre moralement. Mais pour être membre statutaire, il faut remplir une fiche d’adhésion, s’acquitter d’un droit fixé à 100 000 GNF (valable trois ans) et verser une cotisation mensuelle de 25 000 GNF. Ce projet d’université Franco-arabe à Mamou apparaît ainsi comme une initiative historique qui pourrait transformer le paysage éducatif guinéen. Entre ouverture culturelle, diversification des filières et ambition de développement, ADELGUI trace la voie d’un avenir où l’éducation devient véritablement le moteur de la nation.
Propos recueillis par Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com
Tél. : (+225) 622919225
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