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Au lendemain du scrutin présidentiel censé consacrer le retour à l’ordre constitutionnel, le Bloc Libéral (BL) a dénoncé, lors d’une conférence de presse tenue à son siège, de graves irrégularités qui auraient, selon lui, entaché l’ensemble du processus électoral. Le parti met directement en cause l’organisation du vote et le rôle de la Direction générale des élections (DGE) et de ses démembrements.
Prenant la parole, le candidat du BL, Faya Lansana Millimouno, a livré un réquisitoire sévère contre une élection qu’il juge « ni libre, ni transparente, ni crédible ». Il est longuement revenu sur la question de l’accréditation des délégués des candidats, rappelant que la DGE avait exigé des listes exhaustives comportant l’identité complète des représentants. « La DGE a demandé à chaque candidat de fournir une liste exhaustive de ses délégués. Il fallait indiquer leur nom, le bureau de vote, leur numéro de téléphone et le numéro de leur carte d’identité ou de leur carte d’électeur. Nous nous sommes soumis à cela.»
Malgré cette conformité, affirme-t-il, les délégués du Bloc Libéral ont été massivement empêchés d’accéder aux bureaux de vote. « Le démembrement de la DGE refusait d’accepter nos ordres de mission sous prétexte qu’ils n’étaient pas visés par les directeurs préfectoraux ou communaux des élections », a-t-il déploré, évoquant des entraves constatées dès l’ouverture du scrutin. « Hier, dès 7 heures, on a commencé à m’appeler pour dire qu’on chassait les délégués du Bloc Libéral, ici à Conakry et un peu partout sur le territoire national. »
Le candidat du BL a également dénoncé la délocalisation de plusieurs bureaux de vote, qu’il estime propice à des pratiques frauduleuses. « On a constaté que certains bureaux de vote ont été carrément délocalisés. Vous ne savez pas là où le bureau de vote se trouve. Vous ne pouvez pas observer le vote dans un tel bureau de vote. » Il a cité le cas du collège Bafon Sud, où des bureaux officiellement répertoriés n’auraient pas fonctionné. « On nous a dit qu’il n’y avait pas de bureau de vote, alors que sur toutes les cartes d’électeurs, c’est bien écrit que les bureaux de vote sont au Collège Bafond Sud.»
Selon lui, ces pratiques viseraient à faciliter les fraudes. « Nous commençons à comprendre qu’il y a un nombre élevé de bureaux de vote délocalisés pour que les bourrages se fassent de façon libre et sécurisée. »
Enfin, Faya Millimouno a évoqué des pressions directes sur les électeurs, la présence dissuasive de militaires devant certains bureaux et des violences contre des militants et observateurs. « Il y a beaucoup de bureaux de vote où un militaire était arrêté à la porte. Quand tu viens, on te dit pour qui tu dois voter. Si ce n’est pas le bon choix, on te demande de changer.»
Il affirme que des personnes chargées de documenter ces faits ont été « molestées, violentées, arrêtées », certaines passant la nuit dans des commissariats ou des brigades de gendarmerie. Se référant à des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrant, selon lui, des manipulations de bulletins, le président du Bloc Libéral a conclu sans détour : « On voit des gens en train de cocher, plier et déposer les bulletins dans l’urne. Ce n’est pas une élection, c’est un brigandage. »
L’article Faya Millimouno : « Ce n’est pas une élection, c’est un brigandage » est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.
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