Rentrée scolaire/la FEGUIPAE prévient: « Mieux vaut une réunion de quelques heures… que d’attendre qu’il y ait des soulèvements »

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La décision du ministère de l’Enseignement pré-universitaire (MEPU-A) fixant la rentrée scolaire au 15 septembre est mal accueillie par certains parents d’élèves. Cette date, jugée controversée, divise l’opinion et souligne un manque de dialogue entre le ministère et ses partenaires sociaux, en particulier les syndicats de l’éducation. Un fait déploré par la Fédération Guinéenne des Parents d’Élèves, Étudiants et Amis de l’École (FEGUIPAE).

Dans un entretien qu’elle a accordé à Mosaiqueguinee.com, la présidente de la FEGUIPAE, Hadja Adama Sow, a invité le MEPU-A à privilégier la concertation. Elle estime que les autorités doivent prendre en compte la situation économique difficile des familles, ainsi que les récentes intempéries qui ont endeuillé le pays.

« Nous aurions dû nous réunir pour débattre des préalables qui favoriseront une meilleure rentrée des classes. C’était l’occasion pour le MEPU-A d’expliquer aux enseignants l’évolution du processus de révision de leur statut particulier, la situation du déblocage des salaires de plus de 3 300 enseignants, ainsi que la situation des enseignants contractuels », a-t-il déclaré.

La sécurité des élèves et des enseignants est une autre préoccupation majeure pour la fédération.

« La sécurité des enfants et des enseignants doit être une priorité, d’autant plus que Conakry et certaines préfectures ont été touchées par des inondations et des éboulements », a insisté Hadja Adama Sow.

La présidente a également soulevé plusieurs inquiétudes.

Primo: la cherté de la vie

Hadja Adama Sow a souligné l’impact de la situation économique sur les familles.

« Avec les grandes pluies, certains parents ne sont pas suffisamment préparés. Imaginez ceux qui ont plusieurs enfants à inscrire et à équiper en fournitures et en tenues… C’est très difficile », a-t-elle déploré, appelant les cadres du ministère à faire preuve d’empathie.

Secondo: la gestion du calendrier scolaire

La présidente a remis en question les quatre mois de vacances en pointant la légèreté de la gestion du calendrier scolaire.

« Avant, l’année scolaire s’achevait le 2 juillet. Aujourd’hui, les cours s’arrêtent dans la première moitié du mois de mai. Ce n’est pas la faute des parents ni des élèves », a-t-elle déploré. Adama Sow dénonce l’incohérence d’un programme théorique de neuf mois qui n’est enseigné que sur sept mois et demi, pénalisant notamment les élèves des écoles privées qui paient l’année complète.

En attendant une éventuelle discussion entre le MEPU-A et ses partenaires sociaux, la présidente a tout de même encouragé les parents à préparer leurs enfants pour la reprise des cours. Elle a également demandé aux associations de parents d’élèves et amis de l’école (APEAE) de collaborer avec les autorités locales pour assainir les établissements pour un accueil adéquat des élèves.

Enfin, Hadja Adama Sow a réitéré son appel au dialogue.

« Mieux vaut une réunion de quelques heures qui nous permettrait de nous entendre que d’attendre qu’il y ait des soulèvements », a-t-elle affirmé, exhortant l’État à s’assurer que toutes les conditions sont réunies pour une rentrée scolaire réussie.

Alhassane Fofana

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