Que sont-ils devenus? Coup de projecteur sur Baba Castille, ce maestro de la nuit Conakryenne

il y a 8 mois 114
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Animateur ou gérant de boîte de nuit, ‘’amuseur public’’, qualificatif qu’il aime se coller, mélomane ou animateur musical, angle sous lequel nous l’avons rencontré, il s’appelle Camara Mamoudou alias ‘’Baba Castille’’.

C’est un nom, en plus une adresse connue depuis belle lurette dans la capitale guinéenne, sur le plan de l’animation, la mobilisation de la jeunesse et de la vieille génération, autour de la musique guinéenne. A travers la musique guinéenne, qu’il distille à forte dose, et assaisonne par d’autres rythmes étrangers, ‘’Baba Castille’’ est un mélomane chevronné, engagé pour la promotion de la musique guinéenne.

Camara Mamoudou alias ‘’ Baba Castille’’ ou ‘’ Baba Castille’’ est né le 6 mars 1949 à Dakar (Sénégal). Il est fils de feu Soriba et de feue Fatou Kéita qui est d’origine malienne. Il était marié et aujourd’hui veuf, Mamoudou Camara ‘’ Baba Castille’’ est père de 4 enfants dont 2 filles.

Il a fréquenté l’école primaire à Dakar et précisément à Niari Tali. Il a continué la 5ème et la 6ème année à l’école de Tombo, ensuite au collège technique où il a fait l’internat jusqu’en 10ème année. Mamoudou Camara repartira à Dakar, pour effectuer la seconde et la première au Lycée Blaise Diagne. De là, il partira en France pour s’inscrire à l’université de Vincennes. ‘’ Dans cette université, ‘’Baba Castille’’ avait l’intention et le désir de faire le cinéma ou la réalisation. Hélas ! Cet objectif fut très tôt estompé. Il ne fera qu’1 seule année à l’université de Vincennes car, il sera détourné par le métier d’animateur de grandes boîtes de nuit à Paris. Avant Paris, il avait déjà un background de ce métier depuis le Sénégal, et précisément dans la région de Thiès, où il avait géré un complexe hôtelier.

Plus de 25 ans de vie à Paris, il rejoindra Conakry sauf après la prise du pouvoir par l’armée en 1984 et s’est définitivement installé en 1988.

Mamoudou Camara ‘’Baba Castille’’ a accordé une interview à Guinéenews pour découvrir ses débuts, son parcours, ses projets, son point de vue sur la musique guinéenne et ses empreintes indélébiles dans la promotion de cette musique.

Lisez !

Guinéenews : Animateur musical ou ‘’amuseur public’’ comme vous voulez l’entendre, nous vous accrochons pour parler de musique et de culture en général. Peut-on savoir, comment vous êtes arrivé dans ce métier et par quels moyens vous avez pu vous lancer aussitôt à Conakry après plus de 25 ans d’absence ?

Mamoudou Camara ‘’ Baba Castille’’ : Je suis venu tout banalement dans ce métier. J’ai beaucoup aimé la musique à l’enfance. Entre 15 et 16 ans, cet amour m’a suivi et à l’époque c’était la musique cubaine (Aragon et autres), le meringué…Je faisais la collection des vinyles à l’époque en France et je suis rentré en Guinée avec 2.500 vinyles de variétés diverses.

Guinéenews : Peut-on savoir où vous avez exactement commencé cette animation musicale ?

Mamoudou Camara ‘’ Baba Castille’’ : J’ai commencé ce métier à Thiès (Sénégal). Mon défunt frère Mamadouba Camara ‘’MC’’, était tenancier d’un complexe hôtelier dans cette région. Vu qu’il ne comprenait pas la langue wolof, il a sollicité mes services puisqu’étant né au Sénégal, je maîtrise cette langue. J’ai géré cet hôtel pendant 2 ans et de temps à autres, je prenais la direction de l’animation de la boîte de nuit, et c’est ainsi que ce virus de la musique m’a dominé.

Guinéenews : Atteint de ce virus, le chemin n’avait pas pris fin à Thiès. Déroulez-nous la suite de votre parcours dans ce métier appelé aujourd’hui disc-jockey ?

Mamoudou Camara ‘’ Baba Castille’’ : Après Dakar, je suis venu à Abidjan et là c’était dans le cadre de l’enseignement, puisque j’ai été invité par des amis pour aller dispenser des cours à Abengourou. Ce projet n’avait pas eu lieu à cause de ma sœur qui trouvait Abengourou très éloigné d’elle. Dieu aidant j’avais fait la connaissance d’un des petits frères de la première dame de la Côte d’Ivoire. Il m’avait beaucoup aidé, et en 6 mois, j’ai pu trouver mon billet d’avion pour la France. En Côte d’ivoire, je n’ai pas fait ce métier d’animation musicale. Arrivée en France, je voulais faire des études de cinéma et c’est ainsi que je me suis inscrit à l’université de Vincennes à Paris 8 où, je n’ai suivi les cours que pendant 1 année. J’ai connu Paris et j’ai commencé à animer un peu partout dans les boîtes de nuit. Cette animation m’a détourné des études, et je me suis lancé de plain pied dedans. La plus grande boîte où j’ai animé pendant 6 ans est le ‘’Black and white’’ à Paris au métro châtelain. J’ai animé aussi dans une boîte qui a été pris par feu Doura Shaft (paix à son âme) dans le 6ème arrondissement à Saint-Germain Debré. C’est là où, le coup d’état militaire du CMRN (Comité Militaire de Redressement National) m’a trouvé avec feu Doura. J’ai eu assez d’expériences en France sur le plan de l’animation et de la gestion des boîtes de nuit. En bref, voilà résumé mon parcours sur le plan de l’animation.

Guinéenews : Comment êtes-vous rentré en Guinée et expliquez-nous vos premiers pas dans la gestion d’une  boîte de nuit ?

Mamoudou Camara ‘’ Baba Castille’’ : Je suis rentré en Guinée par le canal de mon feu cousin et beau-frère ex-Général Kerfalla Camara. Il était en mission du CNRD en compagnie de feu Diarra Traoré, Facinet Touré, feu Jean Traoré entre autres. Après 25 ans d’absence, feu Général Kerfalla assura mon billet retour sur Conakry et mon hôtel. Suite à un agréable séjour en compagnie de mes anciens amis qui étaient déjà de hauts cadres, Conakry m’a plu et j’ai aimé l’ambiance qui régnait dans la capitale. Depuis ce jour, j’ai décidé d’implanter une boîte dans la capitale. C’est en 1988 que je suis définitivement rentré en Guinée. C’est au quartier sans fil, que j’ai eu une chambre salon à 5.000 FG le loyer mensuel. J’ai transformé le local en Bar américain en compagnie des amis. Le coin bien aménagé a plu aux clients qui étaient d’une grande classe car, venaient les secrétaires généraux, les directeurs nationaux et plusieurs autres cadres des entreprises privées de la capitale. Je me suis fait de la place et l’animation surtout de la musique guinéenne ravageait le coin.

Guinéenews : Comment avez-vous pu imposer la musique guinéenne dans vos animations ?

Mamoudou Camara ‘’ Baba Castille’’ : J’aimais trop la musique guinéenne, et je voulais réellement l’imposer vu mon propre constat, qui dénotait l’absence de cette mélodie dans les boîtes de nuit. A l’époque, j’étais très fréquent à Dakar et dans les boîtes de nuit, l’on ne dansait que la musique sénégalaise notamment le Mbalax, la Salsa sénégalaise et tu n’entendais jamais la musique guinéenne. J’ai eu le sursaut et la fibre patriotique dominant, j’ai commencé à jouer et de manière intense la musique guinéenne. Je me rappelle le jour où j’ai joué le morceau du Kolima jazz de Labé ‘’hi na mokala yangantè’’ Littéralement traduit en français ‘’ l’on n’encourt pas de peines pour n’importe qui‘’. Ce fut la joie et la piste fut envahie. J’achetais toutes les nouvelles cassettes de productions musicales guinéennes, et je procédais à des sélections à la maison. La musique guinéenne était dominante et celles des anciennes formations nationales et fédérales étaient prioritaires car, c’est après 1984, qu’il y a eu des vedettes en solo. C’est sur ma propre insistance et celles de plusieurs autres mélomanes que j’ai pu imposer la marque guinéenne.

Guinéenews : A l’heure actuelle, pouvez-vous nous faire un parallèle entre la musique guinéenne de la vieille époque et celle d’aujourd’hui ?

Mamoudou Camara ‘’ Baba Castille’’ : Je dirais qu’il y a une différence d’océan sur tous les plans entre la musique d’avant, et celle d’aujourd’hui. On ne peut pas comparer un ensemble orchestral, à une vedette qui se fait accompagner de l’électronique, c’est-à-dire du synthétiseur, de la boîte à rythmes et autres. Un orchestre complet comporte toutes les sections musicales à savoir, celle du chant, celle rythmique, la section vent et celle cordes. J’ai eu la chance de suivre des cours de musique à l’actuel lycée du 1er mars. J’ai appris le solfège, et je jouais au saxophone et à la clarinette. Pour moi, ces deux musiques ne sont pas comparables et sur le plan musical, que celui du contenu et des messages véhiculés.

Guinéenews : Vous êtes une autre filière qui participe à la promotion de la musique guinéenne et quels sont vos rapports avec les producteurs de la place ?

Mamoudou Camara ‘’ Baba Castille’’ : Au moment où ces maisons de productions étaient à foison, je n’ai eu de relations qu’avec la maison ‘’Super sélection’’ de feu Diouldé Sall. Il m’envoyait le plus souvent des cassettes de son écurie pour promotion. Ce côté production m’ennuyait car, le secteur n’était pas bien fourni en spécialistes. C’est ainsi qu’un jour j’ai motivé la dame Rougui Baldé, afin qu’elle s’engage dans la production. Elle est là encore vivante, vous pouvez faire vos investigations à propos.

Guinéenews : Avant d’accrocher Mme Rougui Baldé pour des fins d’investigations, racontez-nous la venue de cette dame dans la production musicale avec son écurie  »gris-gris » production ?

Mamoudou Camara ‘’ Baba Castille’’ : Tout a commencé à la Castille quand Boncana Maïga est venu en compagnie de Rougui Baldé. Feu Aly Badara Diakité avec son flair artistique, m’a proposé de jouer la prémaquette de Ibro Diabaté pour écoute. Du coup après quelques morceaux, Boncana Maïga s’est intéressé en demandant le nom de l’artiste et s’il a un album sur le marché. Après avoir assouvi la curiosité du Maestro Boncana, j’ai directement indexé Rougui Baldé pour la production d’Ibro, bien qu’elle fût surprise de cette invite de ma part. C’était déjà parti, Rougui s’est engagée comme productrice et Boncana Maïga comme arrangeur. L’album ‘’Allah nana’’ de Ibro Diabaté connaîtra un succès sans limite, précédé d’une dédicace du jamais vu en Guinée et ce, grâce à Rougui Baldé, qui a été à l’époque, la seule productrice à mettre un montant de près de 250.000.000 FG, pour la production d’un artiste. Pour rappel, je vous informe que le nom ‘’gris-gris production’’ de la maison de production de Rougui, a été trouvé par feu Sorel JT (paix à son âme). Voilà comment Rougui est venue dans la production des artistes et la duplication des cassettes. Nous étions au début, au milieu et à la fin de cette belle aventure. Ah ! Les bons moments restent. 

Guinéenews : A part Ibro Diabaté dont vous aviez boosté la production de l’album par l’intermédiaire de Rougui Baldé et Boncana Maïga, avez-vous été au carrefour de la production d’autres artistes ?

Mamoudou Camara ‘’ Baba Castille’’ : Je peux citer ici « les espoirs de Coronthie », que j’ai soutenus tout au départ, quand ils sont venus se confier à moi. J’ai été très strict dans le choix de leur option musicale, qu’est la musique traditionnelle. J’ai acheté pleins d’instruments traditionnels pour le groupe par le biais de feu’’ Vieux Koca’’, et j’ai profité de l’arrivée de Baba Maal à Conakry, pour les programmer au même moment à la Castille. Ce fut leur première grande sortie, bien qu’ils se produisent dans les quartiers. Ce groupe a bénéficié de 1.000.000 FG de ma part et malheureusement ils ont mal géré au départ. C’est moi qui ai donné le nom ‘’Espoirs de Coronthie’’ à ce groupe. Sur la même lancée, il y a eu aussi le jeune défunt Alhassane Barry ‘’golden boy’’, que j’ai mis sur orbite en contact avec Mohamed 5, qui était dans la production avec sa femme à Genève. Mohamed a écouté la maquette, et finalement il a produit feu Alhassane Barry. Malheureusement ils se sont quittés en queue de poisson, pratique très courante dans ce monde de show-bis. J’étais très motivé au départ dans la production, mais l’ingratitude domine dans ce monde des artistes, et ne me demandez pas le pourquoi ou le comment.

Guinéenews : Chaque année presque des évènements sont  organisés en édition, pour récompenser les meilleurs album, titre, artiste entre autres de l’année. Etes-vous convié à ces évènements étant animateur et gérant de boîte de nuit, où passent régulièrement aussi les œuvres de ces artistes nominés ?

Mamoudou Camara ‘’ Baba Castille’’ : Je ne suis pas associé et je n’ai jamais été invité à de tels évènements en Guinée.

Guinéenews : Vous êtes mis à l’écart pourrait-on dire, ou bien vous pensez ne pas avoir votre mot à dire dans l’organisation de tels évènements culturels ?

Mamoudou Camara ‘’ Baba Castille’’ : Dans les conditions normales, j’appartiens à cette catégorie de mélomanes, qui a toujours un mot à placer sur le plan culturel en Guinée et cela c’est sans modestie. Je peux toujours conseiller et apporter un plus dans l’organisation de tels évènements. Le drame en Guinée est que, la jeunesse ne regarde pas par derrière, elle n’a pas de rétroviseur pour revoir le passé, afin de s’intéresser aux anciens.

Guinéenews : Avez-vous des projets pour la promotion de la musique guinéenne ?

Mamoudou Camara ‘’ Baba Castille’’ : Des projets, pour le moment, je ne suis pas très optimiste, vu ma rigueur, quant à la réussite de tels projets. Dès fois, je me dis que c’est une peine perdue. Voilà des musiciens qui ne veulent pas être professionnels. J’ai parlé de Youssou N’Dour à plusieurs artistes guinéens afin de se mirer. C’est un exemple de réussite parmi tant d’autres dans la sous-région, en Afrique et même sur le plan international. La génération actuelle après la dédicace, qui leur génère des sous, une voiture, une villa à travers des chansons de louanges, c’est la belle vie qui commence et continue. Ces jeunes n’ont aucune notion de gestion de leurs carrières. Je n’ai pas encore pris ma décision, pour me lancer dans la production. Par ailleurs, je compte ouvrir un espace culturel, où se produiront seulement les orchestres. J’ai misé sur un coin, et à temps opportun les actes posés, vous serez informés. Je serai très fier de faire revenir et faire écouter les orchestres aux mélomanes guinéens. C’est un rêve que je compte réaliser inchallah.

Guinéenews : Quel est l’orchestre guinéen d’antan qui vous a le plus marqué ?

Mamoudou Camara ‘’ Baba Castille’’ : C’est le Bembeya jazz national, qui m’a beaucoup marqué. Imaginez, que c’était un orchestre venant de l’intérieur du pays, et qui à l’époque, s’était imposé dans la capitale. Le Bembeya avait tout raclé sur son passage, avec l’inimitable feu Aboubacar Demba Camara, Sékou Bembeya ‘’Dimond fingers’’ et tous les autres talentueux musiciens de l’orchestre. Des titres comme ‘’Mo bèni baralé’’, ‘’Mami Wata’’, Whisky Soda’’, ‘’Dagna’’ et tous ces répertoires restent inoxydables de nos jours.

Guinéenews : Parmi la génération actuelle, quelle est la vedette qui vous perce et berce le cœur quand vous l’écoutez ?

Mamoudou Camara ‘’ Baba Castille’’ : Je n’ai pas un choix par ordre de préférence, seulement ils sont nombreux que j’écoute, et je peux citer entre autres  ‘’Azaya’’ et ‘’Petit Kandia’’. Il y a parmi eux qui sortent parfois de l’ordinaire. Il faut qu’ils travaillent, et c’est le professionnalisme qui manque.

Guinéenews : Qu’est-ce que ce métier ou ce monde de la musique vous a-t-il apporté ?

Mamoudou Camara ‘’ Baba Castille’’ : Que du beau et du bien. Ce métier ou ce monde des artistes, m’a beaucoup apporté et sur le plan financier et dans le domaine des relations. J’ai un carnet bien fourni et cela grâce à ce métier ‘’d’amuseur public’’ (rires).

Guinéenews : Selon plusieurs observateurs, les grandes vedettes africaines qui continuent de se bousculer en Guinée, font de chez vous un passage obligé. Qu’en dites-vous ?

Mamoudou Camara ‘’ Baba Castille’’ : Vous savez dans ce métier, il faut savoir dérouler le tapis pour tout le monde. A commencer par les journalistes, les organisateurs d’évènements, et tous ceux qui sont censés apporter du meilleur à la culture, il faut créer et conserver de saines relations. Je me suis fait de solides relations dans ce domaine, à cause du bon sens que je déploie en matière d’hospitalité. Vous avez vu toutes ces photos de souvenirs de ces grandes vedettes, que j’ai eu l’opportunité de rencontrer. C’est énorme comme souvenirs. Ces contacts ne s’arrêtent pas seulement ici, je suis permanemment en contact avec plusieurs personnes qui sont vivantes. J’ai eu assez d’expériences avec ces vedettes et ça va continuer toujours.

Guinéenews : Avez-vous un message pour tous ces artistes, dirigeants de la culture, mélomanes et pour tous ceux qui œuvrent pour l’essor de la culture guinéenne ?

Mamoudou Camara ‘’ Baba Castille’’ : Les messages ne finissent pas. Je commencerai par le département de la Culture, qui doit œuvrer pour rehausser la musique guinéenne. Il faut qu’il y ait le suivi de la politique culturelle existante. N’évoluons pas à l’emporte-pièce. A vous journalistes culturels, je dirai de cesser de soutenir les artistes dans le faux. « Rien à jeter, c’est l’album du mois, de l’année, il va bousculer tout sur son passage… ». Dites ce qui est vrai, et ne vantez pas ces artistes qui jouent dans les églises, et n’importe où à l’extérieur pour uniquement la communauté. A nous mélomanes, nous devons cesser d’être partisans des artistes en personne. Soutenons l’œuvre de l’artiste, Il faut soutenir ce qui est bien, vendable sur le plan continental ou international. Enfin aux artistes, tout repose sur leurs épaules. Notre pays est immensément riche en matière de culture. Le folklore guinéen est florissant et varié. Pourquoi tourner dos à tous ces rythmes pour faire face aux emprunts ? Les jeunes musiciens, vedettes ou pas, doivent remettre les pieds sur terre, afin d’exploiter tout ce que nous avons comme richesse culturelle. Culturellement, la Guinée a occupé les sommets, les grands podiums, alors il faut revenir à cela, pour hisser encore plus haut la musique guinéenne, comme l’avaient fait le Bembeya jazz, Balla et ses baladins, Kèlètigui et ses tambourinis, Horoya band national, les amazones de Guinée et tant d’autres. Je remercie Guinéenews pour cette interview, qui coïncide à mon jour d’anniversaire, et cela représente un inoubliable cadeau pour l’année 2024. Je vous remercie.

Guinéenews : Au nom de toute la Direction et de la rédaction de Guinéenews, nous vous souhaitons un joyeux anniversaire. Merci à vous pour votre disponibilité.

Entretien réalisé par LY Abdoul pour Guinéenews

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