Procès de Kassory : la CRIEF ordonne une contre-expertise médicale et renvoie l’affaire au 4 décembre

il y a 2 heures 12
PLACEZ VOS PRODUITS ICI

CONTACTEZ [email protected]

Le procès de Dr Ibrahima Kassory Fofana a de nouveau été évoqué ce lundi 25 novembre 2024 devant la chambre de jugement à la Cour des Infractions Économiques et Financières.

L’ex-premier ministre poursuivi pour détournement de deniers publics, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux n’a pas comparu, alors qu’il était attendu. Le juge a rappelé à l’attention des parties que le 19 novembre passé, un de ses assesseurs assisté d’une greffière et en présence d’un des substituts du procureur spécial s’est rendu à la clinique pasteur pour des fins d’interrogatoire et de constater l’état physique du prévenu.

Cette mission a été accomplie et a été sanctionnée par un procès-verbal d’interrogatoire et de constat, a indiqué Yaghouba Conté avant de communiquer ce document aux différentes parties. Après ce rappel, des réactions ont été provoquées par la Cour. Me Dinah Sampil a pris la parole en premier. Cet avocat de la défense a fait remarquer que le contenu du rapport d’interrogatoire et de constat fait par le magistrat conseiller est conforme au rapport médical du 15 octobre 2024 versé au dossier.

Il a affirmé qu’il y a donc une nécessité de transférer son client dans un centre mieux équipé pour qu’il bénéficie des soins adéquats avant d’être jugé. Selon lui, depuis plus d’un an, l’ex-premier ministre est alité à la clinique Pasteur, mais ne reçoit aucun traitement. Il est plutôt sous calment depuis toujours, a-t-il dit. Enfin, l’avocat de Kassory a demandé à la Cour de faire droit aux recommandations du médecin ou d’ordonner une contre-expertise pour asseoir sa conviction.

En réaction, le ministère public a sollicité le rejet de cette demande d’évacuation du prévenu et le renvoi du dossier pour les réquisitions et plaidoiries. Pour Amiata Kaba, substitut du procureur spécial, Donkass est dans une logique. Celle qui consiste à ne pas se présenter devant la CRIEF. L’avocat de la partie civile a dit qu’il s’en remet à la sagesse de la Cour. Amadou Baben a ajouté qu’au cas où la Cour faisait droit aux recommandations du médecin, de prendre en compte les intérêts de l’État guinéen en exigeant du prévenu une garantie suffisante.

Après une courte suspension de l’audience, la cour a ordonné au directeur général du CHU de Donka de désigner un médecin à l’effet d’examiner Dr Ibrahima Kassory Fofana, de dresser un rapport sur son état de santé, de dire si son état de santé nécessite son transfert de la clinique Pasteur pour un autre centre et d’indiquer le centre hospitalier approprié pour son traitement. Pour ce travail, le juge a imparti un délai de 5 jours au directeur général de l’hôpital Donka.

Sékou Diatéya

Lire l'article en entier