Projet Guinée Kounki-Pêche et Aquaculture : le « Simandou 2040 » du ministre de la Pêche, Fassou Théa

il y a 8 heures 39

PLACEZ VOS PRODUITS ICI

L’accès au financement pour les micros, petites et moyennes entreprises du secteur de la pêche avec la constitution d’un fonds de garantie est une préoccupation des autorités de la transition. C’est dans cette dynamique que l’accord de financement du projet Guinée Kounki-Pêche et Aquaculture a été adopté en plénière par le Conseil national de la transition (CNT) le jeudi dernier, 30 octobre 2025.

L’accord a été conclu avec l’Agence Française de Développement (AFD), l’Association Internationale de Développement (IDA) et la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD). Un projet qui tient à cœur le département, qui veut en faire son « Simandou 2040 », a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Cette plénière du Conseil national de la transition (CNT) était axée sur deux secteurs clés, à savoir l’énergie et la pêche. La démarche vise à œuvrer pour l’amélioration des conditions de vie des populations dans plusieurs localités du pays.

Pour ce qui est du projet Guinée Kounki- Pêche et Aquaculture, axé sur la pêche et l’aquaculture, il prend largement en compte l’épineuse question du développement de la chaîne de valeur. Selon le rapport présenté, ce projet facilitera l’accès au financement pour les micros, petites et moyennes entreprises du secteur de la pêche avec la constitution d’un fonds de garantie. Il permettra également de construire et réhabiliter 6 débarcadères, de renforcer la gestion des pêches et des ressources naturelles côtières, de renforcer la résilience climatique des communautés rurales à travers les activités génératrices de revenus, entre autres.

C’est pourquoi, le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, Fassou Théa, a exprimé son souhait de voir le projet Kounki devenir le Simandou 2040 de son département. « Le projet Kounki va apporter ces intrants principaux, que sont les alevins de différents types de qualité de poisson et la nourriture de qualité auprès des agriculteurs. Ceci permettra de former des jeunes entrepreneurs qui voudront faire de l’aquaculture comme métier. Ces pôles aquacoles seront composés des centres de formation, des étendues de serre, mais également des unités de fabrique de nourriture et des écloseries modernes. Cela pourrait nous permettre également nous-mêmes d’élever le poisson et de se passer un peu de poissons salés de mer. Aujourd’hui, dans les débarcadères où partaient les poissons, c’est en majorité des petits poissons qui sont capturés. Mais, Kounki viendra pour résoudre un problème crucial pour la Guinée. Nous souhaitons que Kounki soit comme le Simandou 2040 du ministère de la Pêche », a déclaré M. Théa.

Par ailleurs, le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime a évoqué les problèmes qui assaillent le Centre national de surveillance et de police des pêches (CNSP), dont le besoin d’une technologie moderne. « La surveillance maritime a besoin d’une technologie très forte parce que ce n’est pas qu’en Guinée seule où il y a la pêche illicite. Nous avons des matériels qu’on appelle VMS (Vessel Monitoring System), utilisés aujourd’hui par nos cadres et qui permet de faire le suivi des balises qui sont allumées au bord des navires. Mais, il reste encore beaucoup à faire. Ces vaisselles qu’on appelle balises, une fois éteintes, on ne peut plus faire le monitoring des navires. Il faut mixer avec d’autres outils qu’on appelle DVD (Dark Vessel Detection). Nous sommes en train de nous battre pour faire le mixage entre Vessel Monitoring System et Dark Vessel Detection, et qui fonctionne avec un système d’alarme. Une fois éteinte en pleine mer, Vessel Dark Detection nous permet de connaître que tel bateau a éteint sa balise, voici ses coordonnées géographiques. Ça permet au CNSP de prendre les dispositions nécessaires pour arraisonner ce bateau et le verbaliser », a-t-il fait savoir.

Selon le ministre Fassou Théa, à date, la pêche emploie 238 000 personnes en Guinée, en majorité des femmes et des jeunes. D’où la nécessité de renforcer les capacités en vue de moderniser le secteur de la pêche au bénéfice de toutes les couches.