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La sécurité des enfants est une véritable préoccupation. Il n’est pas rare de rencontrer certains d’entre eux, à des endroits inappropriés au regard de leur statut de mineur. C’est notamment dans des boites de nuit, hôtels, motels, plages, salles de cinéma, spectacles, entre autres. Des pratiques contre lequel le tribunal pour enfant a décidé de servir.

Au cours d’une rencontre qu’il a organisée ce lundi 8 décembre 2025 à Conakry, le procureur spécial près le tribunal pour enfant, a interpellé les officiers de police judiciaire, les offices nationaux des loisirs et du tourisme, l’Agence Guinéenne des Spectacles, les officiers d’état civil sur leur responsabilité. Cé Avis Gamy a rappelé les textes règlementaires relatifs à la sécurité et à la protection de l’enfant. « Par rapport à ça, on sera intraitable sur la question. La loi, elle doit être respectée dans toute sa rigueur. Nul n’est au-dessus de la loi et on ne peut pas parler du statut. Donc le statut ne prime pas sur la loi. Alors, tous détenteurs des lieux de loisirs, des maisons closes, des hôtels et autres qui ne respectent pas la loi, nous allons tirer toutes les conséquences de droit et on sera intraitable sur la question. On sera également intraitable avec les parents. Et la loi interdit carrément de se promener avec les enfants à partir de 22h. Alors j’ai donné des instructions fermes à l’OPROGEM (Office de Protection du Genre et des Mœurs) mais au service central. Partout où on verra un père de famille avec les enfants, au-delà des heures légales, rien ne nous empêche d’engager des procédures et de les interpeller. Donc sur ces questions, je vous rassure qu’on sera également intraitable », rassure le magistrat.
Près d’une cinquantaine d’officiers de police judiciaire ont pris part à cette rencontre d’échanges. Le message du procureur spécial semble bien compris mais toujours est-il que eux ainsi que l’Agence Guinéenne des Spectacles se disent confrontés à des sérieuses difficultés liées notamment au trafic d’influence devant les plier dans leurs démarches. Face à de tels agissements, le procureur met en garde. « Le statut d’une autorité ne prime pas sur la loi en quelque sorte.
Ça veut dire que même moi, procureur spécial, je ne suis pas au-dessus de la loi. A plus forte raison, une personne, quel que soit ton statut, ce que la loi dit, nous allons appliquer la loi dans toute sa rigueur. Tout parent qui sera appréhendé dans des situations comme ça ou qui tentera, quelle que soit l’autorité, nous allons engager une procédure contre lui pour les faits d’influence, de trafic d’influence. Ça, on sera sans état d’âme», promet Cé Avis Gamy.
Des instructions sont désormais données et il ne reste que plus leurs exécutions en qualité d’officier de police judiciaire. De ce fait, Colonel Marie Sylla, chef de division prévention au niveau de l’office de protection genres, enfance et mœurs sort de cette rencontre ragaillardie. « La rencontre a été très fructueuse pour nous, parce que ça nous a permis maintenant de savoir ce qu’on doit faire et ce qu’on ne doit pas faire. Et ça nous a aussi donné le courage de se retrouver avec les éléments de la même chaîne qui luttent pour les mêmes causes », a-t-elle déclaré.
Saidou Lébêré
L’article Promenade des mineurs après 22 h : enfants et parents dans le viseur du procureur spécial près le tribunal pour enfants est apparu en premier sur Mediaguinee.com.
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