Procès Aliou Bah : le procureur général brise le silence et dément l’exclusion du public

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Quelques heures après le renvoi du procès en appel d’Aliou Bah au 22 avril 2025, le procureur général a formellement démenti toute information faisant état d’une interdiction d’accès à la salle d’audience pour le public ou d’une quelconque violation des droits du prévenu.

Selon Fallou Doumbouya, aucune personne en règle n’a été empêchée d’accéder à la salle d’audience. Il a précisé avoir uniquement pris des mesures pour interdire l’introduction d’appareils susceptibles de capturer des images ou d’enregistrer des sons.

« Il vous souviendra qu’aux audiences du 26 mars et du 9 avril 2025, dans le cadre de l’examen de la procédure opposant le ministère public à M. Mamadou Aliou Bah, condamné pour des faits de diffamation et d’offense au chef de l’État, la défense et le ministère public ont respectivement demandé, d’une part, la médiatisation du procès, et d’autre part, que la cour ordonne le huis clos. La cour n’a accédé à aucune de ces demandes. Toutefois, elle a interdit l’introduction de tout appareil permettant de fixer, de transmettre ou de diffuser des images ou des paroles, sur la base de l’article 399 du Code de procédure pénale. L’accès à la salle d’audience reste public. Notre mission est de garantir la sécurité et la sérénité dans l’enceinte du palais de justice. Si une personne entre calmement et ne présente aucun danger, nous n’avons aucun droit de l’en empêcher », a indiqué le procureur général près la Cour d’appel de Conakry.

Respect des droits du prévenu Aliou Bah

Le parquet général a également réaffirmé son engagement à garantir les droits du prévenu.

« Rassurez-vous : tous les droits de M. Mamadou Aliou Bah seront respectés. La Guinée a adhéré à plusieurs instruments juridiques internationaux. Certes, nous poursuivons, mais nous avons l’obligation légale de veiller au respect des droits des prévenus », a déclaré Fallou Doumbouya. Il s’est par ailleurs dit surpris par le retrait des avocats de la défense.

« Nous avons été très étonnés de constater que, bien avant le début de l’audience, certains avocats — ou même toute la défense — ont refusé de rester dans la salle pour un débat contradictoire et public, avant de se retirer. Qu’à cela ne tienne, l’affaire est renvoyée au 22 avril pour la poursuite éventuelle des débats sur les points soulevés. Je suis d’ores et déjà rassuré que les droits de M. Mamadou Aliou Bah seront respectés, tant sur le fond que sur la forme », a-t-il insisté.

Le procès se tiendra-t-il le 22 avril ?

« Naturellement ! En tout cas, nous allons faire le rôle. Mais dire que le procès va effectivement se poursuivre dépendra de la décision de la cour, et non du ministère public », a précisé Fallou Doumbouya.

Le cas des diplomates

Sur place, des diplomates étaient également présents, mais certains auraient été empêchés d’accéder à la salle. Interrogé à ce sujet, le procureur général a déclaré ne pas être informé de ces faits.

« Je n’en suis pas informé. Qui affirme que même les diplomates ont été empêchés d’entrer dans la salle ? Pourtant, ils communiquent », a-t-il conclu.

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