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Le Premier ministre Bah Oury s’est rendu à Manéah ce jeudi, accompagné d’une importante délégation gouvernementale, pour témoigner la compassion de l’État aux familles touchées par le glissement de terrain meurtrier survenu dans la nuit du 20 au 21 août 2025. Sur place, il a salué la mobilisation des équipes de la protection civile venues porter secours aux victimes.
Confronté à la gravité du drame, le chef du gouvernement a appelé au recueillement plutôt qu’aux discours. « Pour le moment, c’est le temps de l’émotion, on aura à faire d’autres commentaires par la suite, notamment en ce qui concerne les dispositions idoines à prendre pour prévenir », a-t-il déclaré, rappelant que le gouvernement avait déjà exigé le déguerpissement de la décharge située derrière la zone touchée.
« Sinon aujourd’hui on aurait pu assister à une catastrophe encore beaucoup plus spectaculaire. Il y a déjà le nombre de victimes, plus d’une dizaine, c’est trop. À plus forte raison, si rien n’avait été fait au niveau de la décharge de Zakopé, on ne saurait pas combien on aurait aujourd’hui de victimes », a-t-il ajouté.
Bah Oury a reconnu une responsabilité partagée dans cette tragédie. « Je dois dire que nous avons une responsabilité collective par rapport à ça. Construire là où l’eau passe, construire là où ce sont pratiquement des anciens lits de rivière, construire en dessous des flancs des montagnes, c’est d’abord une question de responsabilité pour soi et pour sa famille », a-t-il déploré.
Le Premier ministre a par ailleurs annoncé de nouvelles dispositions pour prévenir de futures catastrophes naturelles. « Les pouvoirs publics prendront désormais toutes les mesures pour déterminer les zones constructibles sur l’ensemble du pays. Parce qu’une catastrophe, il faut la prévenir, et pour la prévention il faut qu’on sache là où on doit construire, là où on ne doit pas construire, et prendre les dispositions idoines », a-t-il assuré.
Enfin, il a pointé la responsabilité des régimes précédents dans la situation actuelle : « Nous héritons d’un lourd passif, des années et des années de laxisme conduisent à des situations tragiques que nous sommes en train de vivre », a-t-il conclu.
L’article Bah Oury sur les lieux du drame à Manéah : “Nous héritons d’un lourd passif, des années et des années de laxisme” est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.