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Cent jours après son arrivée à la tête du ministère de la Pêche, Fassou Théa dresse un bilan marqué par une remise en mouvement administrative après une période d’inertie. Le ministre a rappelé qu’à sa prise de fonctions, le budget d’investissement n’était exécuté qu’à 2 %, conséquence d’un blocage généralisé des dossiers, d’une mauvaise coordination et d’un retard important dans la validation des contrats. « Le titre 5 du budget dédié à l’investissement affichait un taux de décaissement seulement de 2%, révélant une situation d’exécution quasi nulle », a-t-il souligné.
Une revue urgente a permis de traiter 47 dossiers dont 44 ont été approuvés, portant le taux d’exécution à 93,6 % et réactivant près de 193 milliards GNF d’investissements pour plusieurs programmes prioritaires.
Le ministre revendique également une stabilisation de l’approvisionnement national, avec plus de 121 000 tonnes de produits halieutiques acheminées vers le marché, ainsi que 19,55 milliards GNF mobilisés pour le Trésor. La surveillance maritime a été renforcée avec l’alignement de 100 navires industriels et semi-industriels, deux arraisonnements pour infractions graves et une réduction de la pêche illicite grâce à l’exploitation du VMS et au travail des inspecteurs. Le contrôle sanitaire s’est amélioré avec la réception de 34 kits, la validation de 38 exportations et plus de 60 contrôles de camions. Dans l’aquaculture, les résultats restent modestes mais réels : deux écloseries installées, 600 sacs d’aliments distribués, 15 techniciens déployés et quatre pôles régionaux pré-identifiés.
L’un des acquis majeurs demeure la validation par le CNT du financement du projet kOUNKI, estimé à 128 millions de dollars, couvrant à lui seul plus de 50 % du plan stratégique halieutique. Malgré ces avancées, le secrétaire général du ministère a dressé un tableau lucide des faiblesses du secteur, révélant un contraste marqué entre les ambitions et la réalité: infrastructures dégradées, absence de plusieurs textes d’application, processus non digitalisés, manque criant de moyens logistiques, faiblesse du contrôle maritime, quasi-absence de recherche scientifique et développement aquacole encore embryonnaire. Le ministère reconnaît également un besoin urgent de formation, de modernisation administrative et d’une gouvernance plus cohérente.
Pour répondre à ces défis, le ministère a structuré sa stratégie autour de cinq grands axes :
• Améliorer coordination, organisation interne et participation des acteurs.
- Lever les incohérences, produire les décrets manquants, aligner les normes sur les standards internationaux.
• Diversifier les sources de financement et améliorer l’exécution budgétaire. - Construire, réhabiliter et moderniser les infrastructures halieutiques dans le respect des exigences environnementales.
- Digitaliser les services, moderniser la gestion administrative, renforcer la transparence.
Fassou Théa affirme vouloir poursuivre les réformes avec rigueur pour transformer durablement un secteur stratégique mais encore fragile, où les progrès enregistrés peinent à masquer l’ampleur des défis hérités du passé.
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