Négociations autour du statut particulier de l’éducation : Renvoi ultime au 25 novembre après un blocage

il y a 2 heures 15
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La signature du statut particulier révisé de l’éducation a été au cœur des discussions tendues entre l’intersyndicale de l’éducation (composée de la FSPE, du SLECG, du SNE, élargie au SNAESURS et au syndicat de l’enseignement technique) et le gouvernement guinéen.

La rencontre, facilitée par le président du conseil national du Dialogue social (CNDS), s’est tenue dans la salle de réunion du ministère de la fonction publique.

Après plusieurs heures de discussions émaillées d’interruptions, aucune avancée favorable n’a été enregistrée pour satisfaire les revendications des enseignants de Guinée.

Face à la complexité du statut particulier révisé, le représentant de la partie gouvernementale, en l’occurrence le Secrétaire Général du ministère de la fonction publique, a sollicité un report. Il a justifié cette demande par la nécessité de consulter les techniciens des départements concernés, notamment le budget et les finances, ainsi que son ministre de tutelle. L’objectif était de disposer d’éléments d’information et d’arguments solides avant de présenter une contre-proposition aux syndicats.

L’intersyndicale de l’éducation a finalement demandé et obtenu le renvoi de la rencontre au mardi 25 novembre 2025.

Le porte-parole de circonstance de l’intersyndicale est revenu sur les raisons de ce blocage, à l’issue de la rencontre de ce mercredi, 19 novembre 2025.

« Notre cheval de bataille tournait autour du statut particulier des enseignants. Et ce point a également été pour le gouvernement, comme une épée de Damoclès. Le représentant de la partie gouvernementale, en l’occurrence le secrétaire général de la fonction publique, a demandé que, compte tenu du poids contenu dans ce statut, il soit question de se référer aux techniciens, au département concerné, notamment le Budget, les Finances et à son ministre de tutelle afin qu’ils aient des éléments d’information, des arguments à propos, pour venir proposer au syndicat », a-t-il confié.

L’intersyndicale avait catégoriquement rejeté la proposition initiale de la partie gouvernementale de reporter la rencontre à une date plus lointaine, notamment au vendredi 28 novembre.

« Alors, de tractation en tractation, l’intersyndicale a rejeté en bloc cette proposition de la partie gouvernementale. Finalement, avec les spécialistes que nous avons en notre sein, il était question d’attendre, mais de donner un délai très court au gouvernement. Le gouvernement a proposé le vendredi, mais nous avons récusé cette date, compte tenu des circonstances que nous vivons. Finalement, nous avons retenu le mardi pour que les ministres concernés et les techniciens concernés dans ces ministères puissent se retrouver très rapidement et nous faire une proposition concrète », a-t-il indiqué.

L’intersyndicale de l’éducation semble résolument déterminés pour l’échéance du 25 novembre prochain. Elles n’excluent pas de passer à la vitesse supérieure si jamais le gouvernement ne venait pas à accéder à la signature du statut particulier révisé.

« Je crois qu’à partir du mardi, nous serons là, à partir de 14 heures, selon la commission de médiation pour discuter essentiellement du statut particulier. Alors, ce que nous demandons aux enseignantes et enseignants de Guinée c’est de rester mobilisés. Nous avons attendu 19 ans, depuis 2006 pour ce statut. Alors, rester jusqu’à mardi, ce n’est pas un serpent de mer. On va attendre mardi, nous viendrons avec des arguments forts à propos, contre les contre-propositions du gouvernement. Par conséquent, nous viendrons aussi avec une décision et cette décision intéresse les ressentis de la base. Par conséquent, nous n’allons pas tergiverser sur cette décision. Si la fumée blanche ne sort pas d’ici ce mardi soir, ça sera notre dernière rencontre », a-t-il prévenu.

Bien avant d’aborder le sujet sur le statut particulier, d’autres points de revendication avaient été partiellement abordés, notamment la question du déblocage des salaires.

« Il s’agit d’abord du déblocage du salaire de tous les enseignants qui ont été victimes de blocage depuis 2023 jusqu’à date. Cette décision a été actée en partie par la partie gouvernementale : c’est-à-dire que tous ceux qui étaient en situation de classe, et qui sont en vie jusqu’à date, leur salaire sera débloqué », a-t-il confié.

Le porte-parole précise toutefois, que les cas complexes des doublons et substitutions feront l’objet d’études ultérieures.

« Pour l’heure, le syndicat a obtenu le principe du déblocage pour 1 660 points d’abord, parmi les autres enseignants déjà en activité », a-t-il martelé.

Alhassane Fofana

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