Pêche artisanale : le ministre Fassou Théa boucle sa tournée dans les débarcadères

il y a 1 jour 30
PLACEZ VOS PRODUITS ICI

CONTACTEZ [email protected]

Après avoir visité les ports artisanaux de Koba Taboriah, Doprou, Boffa Centre et Nènè à Kamsar, le ministre de la Pêche et de l’Économie maritime a achevé ce mercredi 10 décembre 2025 sa tournée par le port artisanal de Soumba, dans la préfecture de Dubréka. Cette visite de deux jours lui a permis de s’imprégner de l’état de ces infrastructures, de rencontrer les acteurs de l’économie bleue et de recenser leurs difficultés afin d’y apporter des solutions appropriées.

Partout où il est passé, le message des pêcheurs artisans est resté le même. S’ils se disent reconnaissants envers les autorités pour les efforts déjà consentis, ils soulignent néanmoins la persistance de nombreux obstacles qui entravent leurs activités.

Comme l’a rappelé Alhsseny Bangoura, coordinateur chef des débarcadères du port de Dubréka :

« Manque des intrants de pêche, manque de pompes d’essence dans les débarcadères, manque d’atelier mécanique hors-bord, manque de mécanicien hors-bord, manque des magasins d’intrants, manque de forage pour les femmes transformatrices dans les centres de fumage, manque de chambre froide, manque de fabrique à glace ».

Il a également précisé que la préfecture compte à elle seule 1 117 pêcheurs, 500 armateurs, 2 000 fumeuses, 1 500 mareyeuses et 46 charpentiers navals organisés en groupements, coopératives et unions.

À Kamsar, étape qui a précédé celle de Dubréka, c’est le préfet de Boké, le Colonel Seny Sylver Camara, qui a exprimé les attentes des populations, en particulier celles des pêcheurs dont les installations ont été ravagées par un incendie il y a un an. Il a déclaré :

« Votre présence parmi nous, aujourd’hui, traduit de façon concrète la volonté ferme du gouvernement à se rapprocher de la population, d’écouter les préoccupations débattues avec des solutions durables pour le développement du secteur agronomique maritime. Mesdames et Messieurs, notre zone littorale constitue un véritable pilier de l’économie locale et nationale. La pêche artisanale, la transformation des produits agriotiques, le transport maritime, la commercialisation, le poisson et les activités connexes font vivre de nombreuses familles. Elles contribuent significativement à la sécurité alimentaire, à l’emploi des jeunes, des femmes ainsi qu’aux recettes nationales. Cependant, nous sommes tous conscients des défis majeurs auxquels les acteurs sont confrontés : la modernisation des outils de travail, la sécurité en mer, la conservation des ressources agriotiques, l’accès aux financements, la lutte contre les pêcheurs illicites, l’admiration des infrastructures et le débarquement des conservateurs, la protection de notre écosystème maritime. C’est pourquoi cette rencontre avec M. le ministre est fortement salutaire et porteuse d’espoir ».

Communier avec les pêcheurs du littoral a été à la fois un soulagement et un défi pour le ministre Fassou Théa. Il s’est dit marqué par les réalités constatées sur le terrain. Le ministre a fait savoir que son principal défi est désormais de répondre aux besoins de cette communauté qu’il considère comme une force motrice de l’économie guinéenne.

« Nous sommes vraiment impressionnés parce que l’engagement même des pêcheurs, ça donne encore beaucoup plus de tonus au département de les mettre dans le design des projets. Nous avons les projets KOUNKI qui prennent en compte bon nombre de leurs préoccupations mais nous sommes en train aussi de faire le design d’un grand projet structurant sur l’économie bleue qui va s’accentuer sur la construction de beaucoup d’infrastructures. Donc il faut aller sur le terrain, connaître les préoccupations des communautés de pêcheurs afin de les intégrer dans le projet, pour qu’on puisse obtenir une co-gestion intégrée, inclusive et durable », a-t-il déclaré.

Un autre sujet majeur abordé durant cette tournée est la perturbation des zones de frai et la dégradation de la mangrove. Le ministre mise sur une collaboration intersectorielle pour y remédier.

« Donc il faut une inclusivité entre le ministère de la Pêche, le ministère des Mines et de la Géologie, le ministère de l’Environnement, afin que ces zones dégradées, comme la mangrove, soient restaurées pour que la gouvernance maritime ne soit pas un slogan, mais beaucoup plus inclusive pour le bonheur des populations maintenant et pour le bonheur de la population future. Nous avons une opportunité, c’est l’engagement d’abord des populations, des pêcheurs. Et donc de cette opportunité, nous allons bâtir une gouvernance inclusive », a promis le ministre Fassou Théa.

Il convient de rappeler qu’avant cette tournée dans les cinq ports artisanaux, le ministre avait déjà visité les débarcadères de Forécariah et de Coyah, où il avait remis du matériel aux pêcheurs, notamment des moteurs hors-bord. Le débarcadère de Kamsar, récemment ravagé par un incendie, a reçu à lui seul 31 moteurs hors-bord. D’autres opérations similaires sont prévues dans les prochains jours.

Lébêré Baldé

L’article Pêche artisanale : le ministre Fassou Théa boucle sa tournée dans les débarcadères est apparu en premier sur Mediaguinee.com.

Lire l'article en entier