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Les négociations entre le gouvernement guinéen et l’intersyndicale de l’éducation, composée du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), de la Fédération Syndicale Professionnelle de l’Éducation (FSPE), du Syndicat National de l’Éducation (SNE), élargie au SNAESURS, se sont poursuivies ce mercredi, 19 novembre 2025. La rencontre se tient au Ministère du Travail et de la Fonction publique, sous la médiation du Conseil National du Dialogue Social (CNDS). Cette nouvelle séance a été largement dominée par le statut particulier des enseignants, considéré par l’intersyndicale comme le point central et non négociable des discussions. Autour de ce dossier, plusieurs autres sujets ont été abordés, notamment la demande de suppression du samedi dans l’enseignement supérieur, le déblocage des salaires gelés depuis 2023 pour de nombreux enseignants, ainsi que la question de l’intégration sans condition des contractuels non retenus. Les débats ont surtout été dominés par la question du statut particulier des enseignants, poussant les syndicalistes à fixer un ultimatum aux autorités, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
À la sortie des échanges, Aboubacar Diesto Camara, porte-parole de l’intersyndicale, est revenu sur les tractations de la journée. Il informe que la partie syndicale donne jusqu’au mardi prochain au gouvernement pour trouver une solution concrète sur le statut particulier des enseignants.
Aboubacar Diesto Camara, porte-parole de l’intersyndicale de l’éducation« Depuis 14 heures, l’intersyndicale, élargie exclusivement cette journée au Syndicat national de l’enseignement technique et au Syndicat national autonome de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (SNAESURS), il était question, dès le départ, d’intégrer un point qui était dans les oubliettes de la part le syndicat de l’enseignement supérieur, à savoir la suppression du samedi. Je crois que ce point a été une occasion pour le gouvernement d’en faire un facteur de blocage. De discussion en discussion, lors de notre petite retraite, il a été question de demander à nos camarades de l’enseignement supérieur de remettre ce point à un autre jour, et c’est ce qui a été fait. Lorsque nous sommes revenus, notre cheval de bataille tournait autour du statut particulier des enseignants. Ce point a également été, pour le gouvernement, une sorte d’épée de Damoclès. Le représentant de la partie gouvernementale, en l’occurrence le secrétaire général, a demandé que, compte tenu du poids et du contenu de ce statut, il faille se référer aux techniciens du département concerné, notamment le Budget, les Finances et à son ministre de tutelle, la Fonction publique, afin d’obtenir des éléments d’information et des arguments pour revenir faire une proposition au syndicat. De tractation en tractation, l’intersyndicale a rejeté en bloc cette proposition de la partie gouvernementale. Finalement, avec les spécialistes que nous avons en notre sein, il a été décidé d’attendre, mais en donnant un délai très court au gouvernement. Celui-ci a proposé le vendredi ; nous avons refusé cette date, compte tenu des circonstances que nous vivons. Finalement, nous avons retenu le mardi, afin que les ministres concernés et les techniciens de ces ministères puissent se retrouver très rapidement pour faire une proposition. Je crois qu’à partir de mardi, nous serons là dès 14 heures, selon la commission de médiation, pour discuter essentiellement du statut particulier », a-t-il dit.
Poursuivant, Aboubacar Diesto Camara souligne que si rien de positif n’est obtenu sur le statut particulier des enseignants, le mardi, la partie syndicale en tirerait toutes les conséquences.
« Ce que nous voulons, c’est demander aux enseignantes et enseignants de Guinée de rester mobilisés. Nous avons attendu 19 ans depuis 2006 pour ce statut participer. Alors, attendre jusqu’à mardi, ce n’est pas un serpent de mer. Nous patienterons jusqu’à mardi ; nous viendrons avec des arguments forts, contre les contre-propositions du gouvernement, et par conséquent, nous viendrons aussi avec une décision. Cette décision reflétera les ressentis de la base, et par conséquent, nous n’allons pas tergiverser. Si la fumée blanche ne sort pas d’ici mardi soir, ce sera notre dernière rencontre. Nous avons demandé à la partie gouvernementale de réunir tous les arguments solides afin que, ce mardi, nous puissions enfin entendre un “oui” concernant le statut particulier des enseignants », a-t-il lancé.
Par ailleurs, en ce qui concerne les autres points, Aboubacar Diesto Camara déclare que la situation des enseignants dont les salaires sont bloqués depuis 2023 sera debloquée. En ce qui concerne les enseignants contractuels, il n’y a pas eu d’entente pour le moment.
« Concernant la situation actuelle : le point nodal, fondamental, reste le statut particulier. Lorsque qu’il a été question d’aborder les autres points, nous les avons seulement effleurés. Il s’agit d’abord du déblocage des salaires de tous les enseignants victimes de blocage depuis 2023 à ce jour. Cette décision a été partiellement actée par la partie gouvernementale. Tous ceux qui étaient en situation de classe, et qui sont toujours en vie à ce jour, verront leurs salaires débloqués. Pour ceux dont les cas concernent des substitutions ou des doublons, ces situations seront étudiées progressivement. Mais pour l’instant, nous avons obtenu le principe du déblocage des salaires pour tous ceux qui sont déjà en activité. Un autre point, de moindre envergure, concerne l’intégration sans condition des enseignants contractuels non retenus. Sur ce point, il y a eu des discussions, mais il n’y a pas encore de compréhension totale. Cependant, au lieu de nous disperser sur un point qui ne concerne pas l’ensemble des enseignants, nous avons décidé de nous concentrer entièrement sur le statut particulier avant d’aborder les autres sujets, notamment l’intégration sans condition des contractuels non retenus. Vous savez, nous fonctionnons, avec des décisions syndicales qui sont circulaires et non linéaires : c’est la base qui assure le commandement. Nous retournerons donc devant cette base, et nous indiquerons également la conduite à tenir », a-t-il laissé entendre.
Ismael Diallo pour Guineematin.com
Tél. : 624 69 33 33
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