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Une naissance qui laisse sans voix. Dans ce petit village niché au cœur de la sous-préfecture de Sandenia, une femme a donné naissance à un bébé porteur d’une malformation rare et spectaculaire. L’enfant, dont les jambes sont soudées, présentait une apparence évoquant celle d’une sirène – une pathologie appelée sirénomélie en langage médical.
Si cette condition est extrêmement inhabituelle, c’est surtout l’absence totale de suivi médical pendant la grossesse qui interpelle. Aucun rendez-vous prénatal, pas d’échographie, aucun contrôle. Le carnet de santé de la mère est resté désespérément vierge.
Le Dr Camara, médecin de district, ne cache pas son inquiétude :
« Ce genre de malformation est très rare, mais dans la plupart des cas, on peut la détecter dès les premiers mois de grossesse. Malheureusement, dans nos zones rurales, trop de femmes accouchent sans jamais croiser un médecin. »
Le choc a traversé tout le village. Entre incompréhension, tristesse et interrogations, les habitants de Bontala peinent à se remettre de cette naissance tragique. Et au-delà du drame personnel que vit cette famille, c’est un problème de fond qui refait surface : l’accès aux soins pour les femmes enceintes dans les zones reculées de Guinée.
Ce fait divers relance avec force le débat sur les insuffisances du système de santé, notamment en matière de sensibilisation et de suivi des grossesses. De nombreuses voix s’élèvent désormais pour réclamer des campagnes de prévention massives, des postes de santé mieux équipés et un encadrement plus rigoureux des femmes enceintes.
Une vie fauchée avant même d’avoir commencé… et une communauté en quête de réponses.