Consolidation de la paix sur l’axe Hamdallaye–Kagbelen : des acteurs formés à Sonfonia contre le discours de haine et les incitations à la violence

Dans le cadre de la lutte contre les violences sur l’axe Hamdallaye–Kagbelen, la Direction générale de la promotion de la citoyenneté et de la paix (DGCIP), avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), poursuit ses efforts d’accompagnement et de formation des acteurs engagés pour la paix et la quiétude sociale.

Ce mardi 4 novembre 2025, la commune de Sonfonia a accueilli une session de formation destinée aux acteurs impliqués dans la consolidation de la paix au sein des quartiers situés le long de cet axe réputé sensible.

Des acteurs mobilisés pour la cohésion sociale

Une dizaine de participants issus de la société civile, des forces de défense et de sécurité, des partis politiques, des leaders religieux, ainsi que de structures communautaires et institutionnelles, prennent part à cet atelier.

L’objectif est de réfléchir collectivement sur des thématiques variées afin de poser les bases d’un engagement durable pour la paix, la cohésion sociale et une citoyenneté active, notamment chez les jeunes.

La Blue Zone de Sonfonia a servi de cadre au lancement de cet atelier, consacré au renforcement des capacités locales en négociation, dialogue, prévention et gestion des conflits. Les participants aborderont également des modules sur les alternatives aux discours de haine et à l’incitation à la violence, en particulier sur les réseaux sociaux.

 « La prévention reste notre meilleure arme »

Dans son discours de bienvenue, Sayon Keira, vice-président de la Délégation spéciale de Sonfonia, a salué cette initiative bénéfique pour sa commune tout en rappelant que la sécurité est l’affaire de tous :

« La paix et la sécurité sont les fondations sur lesquelles se construit tout développement durable. Sans elles, nos projets, nos rêves et nos ambitions communes perdent leur sens. C’est pourquoi la commune de Sonfonia, fidèle à son rôle de proximité, s’investit activement dans la promotion du vivre-ensemble, la gestion pacifique des conflits et la sécurisation des espaces publics.

Le discours de haine et les incitations à la violence ne sont pas de simples mots : ils sapent les fondements de la cohésion sociale, fragilisent les institutions et menacent la stabilité de nos communautés. Face à cela, la prévention reste notre meilleure arme, et elle passe par la formation, la sensibilisation et la concertation que nous entamons aujourd’hui ensemble. »

Former pour prévenir les conflits

Pour sa part, Mme Oumou Mara, directrice générale adjointe de la DGCIP, a expliqué le bien-fondé de cette formation :

« Votre présence nombreuse et engagée ici témoigne de l’intérêt que vous portez à la prévention des conflits et à la promotion d’une culture de paix durable au sein de nos communautés.

La semaine dernière, nous étions dans les communes de Ratoma et Lambanyi, où nous avons procédé au lancement de cette série d’activités inscrite dans le cadre du projet “Promotion de la participation des jeunes à la consolidation de la paix dans les quartiers cibles de l’axe Hamdallaye–Kagbelen”. »

Elle a souligné que cette démarche vise à outiller les acteurs locaux en techniques de négociation, de dialogue, de prévention et de gestion des conflits, ainsi qu’à promouvoir des réponses alternatives aux discours de haine.

« Les quartiers de l’axe Hamdallaye–Kagbelen sont souvent perçus comme des zones sensibles, mais ils sont aussi pleins de potentiel et d’énergie positive. La prévention des conflits commence par la compréhension mutuelle, le dialogue permanent et l’implication de toutes les forces vives, en particulier des jeunes, qui doivent être au cœur des efforts de paix. »

Un appel à la responsabilité collective

Dans son discours d’ouverture, Ousmane Sacko, conseiller chargé de la gouvernance territoriale et participative au Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD), a mis en garde contre les dérives liées aux réseaux sociaux :

« Nous vivons dans un monde en mutation, où les tensions sociales et les divergences d’opinions peuvent rapidement, si elles ne sont pas maîtrisées, fragiliser la cohésion sociale et menacer la paix.

Les discours de haine, les tensions communautaires et la manipulation des opinions, trop souvent amplifiés par les réseaux sociaux, fragilisent notre tissu social et alimentent la méfiance entre citoyens. »

Il a par ailleurs rappelé la politique gouvernementale en matière de consolidation de la paix :

« Le Gouvernement de la République de Guinée, sous le leadership éclairé du Chef de l’État, le Général d’Armée Mamadi Doumbouya, place la prévention des conflits et la lutte contre les discours de haine au cœur de sa politique.

Notre vision est celle d’une paix durable où chaque citoyen, quelle que soit son appartenance, se sent écouté et respecté. C’est pourquoi nous plaçons la jeunesse et la cohésion sociale au centre de notre stratégie de développement durable. Cet atelier s’inscrit pleinement dans cette dynamique. »

La cérémonie s’est déroulée en présence des autorités communales, des responsables de la DGCIP, de la Délégation spéciale de Sonfonia et des représentants du MATD, marquant ainsi le lancement officiel de cette nouvelle étape du programme de consolidation de la paix sur l’axe Hamdallaye–Kagbelen.

Mamadou Yaya BARRY

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