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Comme chaque année, l’humanité célèbre le 16 octobre la Journée mondiale de l’alimentation. En Guinée, cette journée a été commémorée à N’Zérékoré par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), sous l’égide du ministère de l’Agriculture et de l’Élevage, avec pour thème : « Droit à l’alimentation, au service d’une vie et d’un avenir meilleurs ».
L’événement a mobilisé plusieurs acteurs agro-pastoraux, des partenaires technique et financier, ainsi que des autorités régionales, préfectorales et communales. La cérémonie s’est tenue à la Place des Martyrs de N’Zérékoré.
L’objectif de cette journée est de sensibiliser le grand public aux enjeux de la sécurité alimentaire. Elle nous invite également à repenser ce besoin vital, non seulement comme une nécessité biologique, mais aussi comme un droit humain fondamental, tel que le rappelle le thème retenu pour 2024.
Dans son discours, le représentant de la FAO en Guinée, Dr. Lionel Gbaguidi, a déclaré : « la nourriture est le troisième besoin fondamental après l’air que nous respirons et l’eau que nous buvons. Chacun devrait avoir accès à une alimentation adéquate. Ce droit est inscrit dans les Objectifs de Développement Durable et s’aligne avec les objectifs stratégiques de la FAO, qui repose sur quatre aspirations principales : améliorer la production, la nutrition, l’environnement et les conditions de vie. Comme l’a souligné le Directeur général de la FAO, ce droit à l’alimentation dépasse la simple satisfaction de la faim. Il s’agit de garantir à chaque individu une alimentation saine, nutritive et accessible, afin qu’il puisse mener une vie épanouie et développer son potentiel ».
Dr. Gbaguidi a également exhorté les acteurs de l’agriculture guinéenne à relever les défis liés à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, souvent exacerbés par les effets du changement climatique : « ce facteur fragilise la production agricole dans nos pays et limite l’accès à des aliments de qualité. Face à ces défis, la FAO est pleinement mobilisée aux côtés du gouvernement guinéen et de tous les acteurs concernés depuis plus de 40 ans, pour promouvoir une agriculture résiliente et améliorer les moyens de production. »
Par ailleurs, Dr. Gbaguidi a présenté les actions et acquis de la FAO en Guinée : « nos actions se concentrent notamment sur le renforcement de la résilience du système agricole en promouvant des pratiques agricoles durables, en améliorant les systèmes de gestion des ressources naturelles et en développant des systèmes d’alerte précoce qui nous permettent d’intervenir rapidement. Le développement des chaînes de valeur doit également faciliter l’accès des petits producteurs aux marchés et améliorer la qualité des produits agricoles. Nous intervenons aussi dans la protection de l’environnement à travers la restauration des forêts et des paysages, le reboisement, la régénération naturelle assistée et la gestion durable des ressources en eau, comme le massif du Fouta Djallon, qui est un patrimoine essentiel pour la Guinée, l’Afrique de l’Ouest et le Sahel« .
Il a aussi souligné l’importance de la formation des professionnels du secteur de l’élevage : « à ce jour, nous avons certifié plus de 100 agents en épidémiologie de terrain pour lutter contre les maladies animales et garantir que l’élevage continue de fournir des protéines à la population guinéenne. La rénovation de plusieurs laboratoires, dont celui de N’Zérékoré, qui sera inauguré dans les prochains jours, nous a permis de renforcer la capacité de diagnostic des maladies animales et zoonotiques, contribuant ainsi à protéger le cheptel et la santé publique. »
Le préfet de N’Zérékoré, Colonel Alsény Camara, a également pris la parole pour souligner la crise qui affecte le secteur de l’agriculture et de l’élevage. Il a cependant rassuré la population sur les efforts fournis par le gouvernement de transition dirigé par le Colonel Mamadi Doumbouya :
« La Guinée, à l’instar d’autres pays, célèbre cette journée sous le thème du droit à l’alimentation, au service d’une vie et d’un avenir meilleurs. Toutefois, cette célébration coïncide malheureusement avec une crise alimentaire liée aux conflits et aux changements climatiques, qui impactent négativement la productivité et créent un ralentissement économique. Cette situation touche particulièrement les pauvres et les personnes vulnérables, qui méritent une attention particulière de la part des décideurs, des partenaires techniques et financiers. Le gouvernement guinéen, engagé depuis le 5 septembre 2021, a initié un vaste programme de réformes dans les secteurs de l’agriculture et de l’élevage, dans une vision de renforcement de la paix et de lutte contre la malnutrition. »
Pour sa part, le ministre de l’Agriculture, Félix Lamah, a également rassuré la population quant aux réformes en cours dans son département pour atteindre l’autosuffisance alimentaire et garantir la sécurité alimentaire en Guinée :
« Nous continuons à œuvrer pour l’autosuffisance alimentaire et nutritionnelle dans notre pays. Avec l’appui de nos partenaires techniques et financiers, notamment la FAO, nous avons organisé des concertations régionales et les États généraux de l’alimentation et de l’élevage en juillet dernier. Toutes les recommandations formulées ont été traduites en feuilles de route sur cinq ans, pour réaliser la vision du président de la République, le Colonel Mamadi Doumbouya. Cette vision vise à garantir à chaque Guinéen une alimentation suffisante, de qualité, saine et équilibrée. Nous travaillons avec tous les acteurs pour que chacun puisse manger à sa faim. »