Mohamed Diané avant son verdict : « Je ne me considère pas comme partie prenante de ce procès… »

Alors que le délibéré dans l’affaire l’opposant à l’État guinéen approche, Mohamed Diane, ancien ministre de la Défense, s’est exprimé sur les irrégularités de son procès. Depuis le retrait de ses avocats en mars 2023, Dr Diané, sous mandat de dépôt depuis avril 2022, a choisi de garder le silence, invoquant des violations de ses droits à un procès équitable.

Ainsi, Dr Diané, confronté à des accusations de détournement de deniers publics, de blanchiment de capitaux et d’enrichissement illicite, a fait part de son désaccord avec le processus judiciaire.

« Je ne me considère pas comme partie prenante de ce procès qui n’a respecté aucune condition d’un jugement juste et équitable », a-t-il déclaré. Il a souligné que ses droits avaient été bafoués à tous les niveaux, affirmant qu’il n’était pas prêt à participer à un jugement qu’il estime inéquitable.

Le contexte de cette déclaration est marqué par des réquisitions du parquet spécial, réclamant cinq ans d’emprisonnement et une amende de 5 milliards de GNF, ainsi que 500 milliards de GNF en dommages et intérêts. Dr Diané, qui a précédemment obtenu des décisions favorables en matière de remise en liberté provisoire de la part de la 2ème chambre de l’instruction de la CRIEF et de la Cour de justice de la CEDEAO, a exprimé son souhait d’exercer son droit de silence, tant que les garanties d’un procès juste ne seront pas assurées.

À rappeler que le prévenu Mohamed Diané garde le silence depuis mars 2023, après que ses avocats se soient retirés, étant déboutés dans leur demande sur l’exécution des décisions de la deuxième chambre de l’instruction de la CRIEF et de la Cour de justice de la CEDEAO.

Malgré ce silence, les débats ont évolué en présence du prévenu en audience publique et entrent dans leur dernière phase le 18 décembre 2024.