Mines : CBG, GDM, AMR, SMD, le secteur traversé par une onde négative (Édito- Mognouma)

il y a 1 semaine 30
PLACEZ VOS PRODUITS ICI

CONTACTEZ [email protected]

Grosse coïncidence ! Sans doute. Sinon, en réalité,  il n’y est pour rien. Il a hérité d’un capharnaüm absolument embarrassant.

Le nouveau ministre des mines, n’aura, à cet effet, pas de période de grâce. Il n’aura non plus de répit, tellement les urgences sont nombreuses.

Le moins qu’on puisse dire, est que les mines, cette source très importante de recettes pour l’Etat, sont traversées par une onde négative. C’est loin d’une caricature ou encore d’une présomption.

Ca grésille à   l’AMR, GDM, aussi à la CBG, pourtant d’ordinaire calme avec un fonctionnement jusqu’ici enviable.

Pour une fois, depuis le début de la transition dans le pays,  les mines concentrent toutes les attentions. Les intérêts sont en jeu. Les lobbys et leurs ramifications, haut perchées, s’affrontent pour préserver, chacun, son influence et ses intérêts.

Ça a commencé avec l’AMR, Alliance Mining Responsable. Depuis sa création jusqu’à maintenant, la société a beaucoup fait parler d’elle.

Certes, sa réputation  était déjà  assez écornée à cause  des procès en corruption et en blanchiment ouverts  partout  contre ses actionnaires français. Aussi, à cause du mode d’acquisition de son permis qui donne la sensation d’une concussion.

Inutile de rappeler les liens entre le Président de la République d’alors, Alpha Condé et un ancien ministre français qui a facilité les contacts avec les futurs actionnaires de la société.

Les événements de ces derniers jours, avec la fermeture du site de production et l’assignation de la société en justice, débordent de commentaires.

Les autorités ne semblent plus reconnaître le droit d’exister à la société qui a longtemps profité, juste après sa création, de son contrat d’amodiation avec le géant minier de Boké, la SMB.  Les différents camps ne manquent pas d’arguments pour soutenir leurs accusations.

Il y a aussi la Guinéenne des mines, dont le permis a été obtenu dans les mêmes conditions.  Douteuses, dit-on, le nom de l’ancien Président flotte encore quelque part. On nous apprend que l’évolution de la société est faite d’incompréhensions et de coups bas, entraînant une difficulté de trouver des partenaires qui ont les ressources nécessaires  pour  développer la mine.

Si on reproche à l’AMR de ne pas s’acquitter normalement des taxes et impôts, les accusations sont plus graves concernant la société du duo Mathurin et Mory Diané. Selon ce qui se dit dans les couloirs de la justice qui en a assez contre eux.

On apprend, d’ailleurs, que  le parc d’actionnaires Guinéens  est  au bord du divorce. Mais en attendant, il devrait expliquer à la justice pourquoi la cession d’une partie de leurs actions à une tierce personne, qui aurait payé un acompte de 2 millions USD, n’est pas allée à son terme.

Ensuite, le duo devrait dire également pourquoi  la participation gratuite des 15%, reconnue à l’Etat par le code minier, n’a pas été satisfaite. Tout cela reste des accusations, qui peuvent cependant conforter la position de ceux qui pensent que les mines Guinéennes sont une grosse nébuleuse où s’invitent des acteurs de moindre vertu.

Et comme pour ne rien arranger à cette image peu reluisante renvoyée par ces différentes actualités,   s’invite le dossier de la CBG.

La désignation d’un nouveau Directeur Général de la société diviserait  les actionnaires. Le choix de l’ancien ministre des mines, Moussa Magassouba, dont le passage à la tête du département de tutelle n’a pas laissé de bons souvenirs, lui qui est le choix  de  la partie Guinéenne, l’actionnaire majoritaire, ne fait pas consensus.

Au-delà de son profil qui inquiète, sa capacité à maintenir la dynamique, à défaut de garantir de meilleurs résultats, est totalement mise en cause.

Que dire de la société minière de Dinguiraye, dont les activités sont à l’arrêt. Une violente manifestation des populations des localités qui abritent la société, réprimée dans le sang par les forces de l’ordre, crée le chaos.

On y proteste contre les engagements non tenus. Comme pour dire que le secteur a besoin de faire sa mue. Le nouveau ministre sait par quel bout tenir s’il n’y a pas d’interférence grave comme d’habitude.

In Djoma

Lire l'article en entier